Non à l'intervention impérialiste !
Tous les sondages
montrent que la majorité est opposée à une intervention militaire
impérialiste.
Article par
notre camarade Per-Åke Westerlund, dirigeant du Parti de
résistance socialiste (CIO-Suède)
Après que les
plans d'Obama aient connu une certaine défaite la semaine passée,
lorsque le premier ministre britannique Cameron a été battu et
humilié par le vote à la Chambre des communes qui s'est prononcée
contre une participation des forces britanniques à une attaque sur
la Syrie, l'administration américaine est maintenant occupée à
battre le tambour de guerre dans l'espoir de susciter un soutien à
son projet guerrier. Les médias internationaux de droite ont balancé
une montage de propagande impérialiste visant à justifier une
nouvelle guerre contre un pays du Moyen-Orient. Obama est en tournée
en Europe – un voyage qui culminera avec sa participation au
sommet du G20 à Saint-Pétersbourg en Russie, où il tentera de
persuader les “dirigeants mondiaux” de soutenir sa stratégie.
Le véritable
caractère impérialiste de cette menace militaire est de plus en
plus clair pour la population partout dans le monde. Le fait qu'Obama
ne s'oppose pas le moins du monde à l'emprise croissante sur le
pouvoir de l'armée en Égypte, où se taise à propos de la
répression continue au Bahreïn (un petit pays arabe qui sert de
base à la Cinquième flotte de la marine de guerre américaine),
montre bien son hypocrisie. La vérité est que l'intervention
militaire américaine qui pointe à l'horizon n'a rien à voir avec
la protection des civils face à la répression violente par le
régime de Bachar el-Assad, mais bien avec le renforcement de la
domination impérialiste occidentale et américaine dans cette région
cruciale. L'intervention ne va pas mettre un terme à la guerre
civile de plus en plus sectaire qui a cours dans le pays, mais ne
fera au contraire que l'aggraver.
Cependant, les
sondages révèlent une opposition massive de la part de la
population aux États-Unis comme partout dans le monde à l'idée
d'une intervention militaire contre la Syrie. Les manifestations
anti-guerre grossissent de jour en jour ; le CIO participe à ce
mouvement partout dans le monde.
Manifestation anti-guerre au Royaume-Uni |
Résistance croissante contre les projets guerriers d'Obama
Une intervention
militaire américaine en Syrie semble de plus en plus probable. Mais
les projets guerriers d'Obama ont reçu beaucoup moins de soutien que
ce qu'il avait escompté au départ, même parmi ses alliés
potentiels. L'angoisse et la
souffrance de la population dans la Syrie ravagée par la guerre ont
déjà empiré du simple fait de la menace d'intervention
américaine.
Après deux ans
et demi d'une guerre civile sanglante, la Syrie est à présent
un pays en ruines – il n'y a rien à manger, pas
d'électricité, pas d'eau, et la plupart des gens ont perdu leur
travail. Plus de 150 000 personnes ont été tuées
pendant ces deux dernières années, selon les déclarations de
petites organisations socialistes dans la sous-région qui s'opposent
comme nous à la fois au régime d'Assad et au projet d'intervention
américaine. Le flot de réfugiés
n'a fait que s'intensifier au cours des dernières semaines. On
trouve à présent plus de 2 millions de réfugiés dans les
pays voisins, dont un million au Liban et un million
répartis entre la Jordanie et la Turquie.
Les images atroces de
centaines de gens tués et de milliers blessés par des armes
chimiques, qui ont été publiées il y a deux semaines, ont
choqué la population partout dans le monde. Obama et d'autres
politiciens occidentaux ont profité de cette situation pour utiliser
à leur avantage le sentiment populaire que « Il faudrait quand
même faire quelque chose ! ».
Pendant ce temps, un
grand flou demeure au sujet des accusations d'utilisation d'armes
chimiques. Les enquêteurs de l'ONU ne devraient pas rendre leur
rapport avant la mi-septembre. Mais le gouvernement
américain prétend déjà avoir des preuves que le régime de el-Assad est
derrière les attaques chimiques ; pourtant, ces preuves n'ont
pas été publiées, alors que tout le monde se souvient bien que les
“preuves” contre les armes de destruction massive en Iraq
(présentées afin de justifier l'invasion de 2003) étaient
fausses.
Les États-Unis
eux-mêmes sont loin d'être innocents lorsqu'on parle d'usage
d'armes chimiques. De récentes révélations ont par exemple montré
que la CIA a aidé Saddam Hussein à employer des armes
chimiques lors de sa guerre contre l'Iran en 1980-88.
Après la défaite
humiliante du premier ministre britannique David Cameron
devant son propre parlement, Obama a décidé d'attendre de recevoir
le soutien du Congrès américain qui se réunira à Washington
ce lundi 9 septembre. Pendant ce temps,
d'autres alliés potentiels des États-Unis ont déjà refusé de
leur accorder leur soutien. La Ligue arabe (qui représente les
différents gouvernements du monde arabe) et l'Otan ont déclaré
être d'accord sur le fait de punir le régime de el-Assad, mais
refusent de participer à une intervention militaire. La Jordanie
s'est elle aussi déclarée contre toute participation à l'effort de
guerre.
Derrière Obama,
le secrétaire d'État John Kerry et le vice-président
Joe Biden ont eux aussi accusé le régime de el-Assad d'être
responsable des attaques chimiques, mais ont déclaré ne vouloir
qu'une attaque « limitée ». « Notre
objectif n'est pas d'obtenir un changement de régime, mais de
modifier le rapport de force en Syrie et d'y mettre un terme à la
guerre civile. Nous interviendrons pour seulement un jour
ou deux, puis nous partirons », a finalement dit Obama à
CNN. Obama a de plus
insisté sur le fait que cette intervention serait selon lui
nécessaire pour la sécurité des États-Unis eux-mêmes.
Cet objectif fort
flou – “punir” – était aussi l'argument servi par
Cameron afin de convaincre le Royaume-Uni de suivre les États-Unis
dans leur guerre. Mais il a été battu à 285 voix contre,
272 pour au parlement ; les députés ont en effet bien
senti le sentiment anti-guerre qui vit dans le pays, en plus de la
colère qui gronde contre la politique d'austérité extrême mise en
place par le gouvernement de droite. Trente-neuf des propres
camarades de Cameron des partis Tories et Liberal Democrats ont
voté contre, tout comme l'opposition du Labour. Et même si le
Labour reste comme d'habitude ouvert à un éventuel retournement de
position, Cameron a été forcé d'admettre qu'il est clair que ni le
parlement, ni le peuple britannique ne veut voir la moindre
intervention militaire. Un sondage effectué par la BBC a en effet
montré que 75 % des Britanniques sont contre toute
participation de leur pays à cette guerre.
Les États-Unis ont
aussi un gros problème avec leur propre opinion publique nationale.
Selon un sondage de l'agence Reuters, seuls 9 % de la
population américaine sont absolument en faveur d'une intervention
militaire en Syrie. Même en France, où le président “socialiste”
Hollande est le premier à vouloir partir en guerre (lui qui a
également reçu le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de
la paix des mains de Ouattara et Bédié, pour le remercier d'avoir
fait la guerre au Mali), il y a une pression visant à réclamer un
vote du parlement avant toute prise de décision.
Même des think tanks
impérialistes comme le International Crisis Group (un club
d'anciens politiciens internationaux), a exprimé une profonde
inquiétude quant au bien-fondé de ce projet de guerre, qui selon
lui pourrait mener à une aggravation de la crise en Syrie et dans
toute la sous-région. Le même groupe mentionne également le fait
que des pires massacres ont eu lieu bien plus tôt au cours de cette
guerre civile, sans que personne ne s'en offusque.
Mais les États-Unis
subissent une pression de deux côtés à la fois. Une attaque
qui ne mènera à rien mis à part à la mort d'encore plus de civils
ne renforcera pas la position d'Obama. En remettant ce plan à plus
tard, cela donne la possibilité à la Maison blanche de
travailler l'opinion publique jusqu'à obtenir un soutien qui lui
permettrait d'aller plus loin que le projet d'intervention “sur
mesure” en “deux ou trois jours” dont on parle à
présent.
Différents plans et cibles potentielles sont envisagés |
Quels facteurs suggèrent la possibilité d'une attaque américaine ?
Obama aura à présent
beaucoup de problèmes a simplement laisser tomber l'affaire. Il a
annoncé haut et fort le mois passé que l'usage d'armes chimiques
est une “ligne rouge” qui ne devrait pas être franchie sous
peine de susciter une réponse immédiate de la part des États-Unis.
Ce qui est en jeu ici est la puissance et le prestige de
l'impérialisme américain, qui doit prouver qu'il est toujours
capable de jouer le rôle de “gendarme du monde” – surtout
vis-à-vis de l'Iran. Le Moyen-Orient est une région extrêmement
importante sur le plan stratégique, en premier lieu à cause de son
pétrole.
L'impérialisme
américain a perdu une grande partie de son aura après les guerres
d'Iraq et d'Afghanistan. Une force militaire largement supérieure et
plus de 100 000 soldats dans chacun de ces pays n'ont pas
pu apporter la moindre victoire, mais n'ont fait que laisser derrière
eux des pays fragmentés, ravagés par les bombes et totalement
détruits sur le plan économique.
Six vaisseaux de
guerre américains porte-missiles Tomahawk sont déjà
stationnés dans la mer Méditerranée et dans le golfe Persique.
Obama déclare que, en tant que commandant suprême des forces
américaines, il a le droit d'ordonner une attaque même sans l'avis
du Congrès, bien qu'il dit aussi qu'il est sûr d'obtenir le soutien
du Congrès lors de sa prochaine réunion.
La Russie, puissance impérialiste rivale des États-Unis, a elle aussi envoyé sa flotte dans la Méditerranée |
Peut-on éviter une attaque ?
Cela est très peu
probable. Si l'opinion anti-guerre parvenait à forcer les députés
à voter contre le projet d'intervention, Obama pourrait se cacher
derrière cela, mais le fait d'annuler son projet affaiblirait
fortement sa position.
Qu'est-ce qui a retenu Obama jusqu'à présent ?
Une nouvelle guerre
serait très certainement une nouvelle défaite pour les États-Unis,
tout en consommant une quantité invraisemblable de ressources dans
un pays qui est déjà ravagé par la crise économique.
Cette question a été
résumée le mois passé par le général Mantir Dempsey,
chef d'état-major américain, et commandant des troupes en Iraq
en 2003 et 2004. Pour prendre le contrôle des capacités
d'armes chimiques de la Syrie, il faudrait selon lui « une zone
d'exclusion aérienne combinée à des attaques aériennes et par
missile de la part de centaines d'avions, sous-marins et autres
engins. Il faudrait des milliers de troupes des Forces spéciales
et autres fantassins afin d'attaquer et sécuriser les sites les plus
importants. Les couts seraient considérables : plus de
1000 milliards de dollars par mois ». Même une
attaque limitée requerrait des centaines d'avions et de navires.
Dempsey a aussi
attiré l'attention sur le fait que les États-Unis n'ont aucun allié
fiable du côté rebelle, alors que la plupart des batailles sont
aujourd'hui de plus en plus menées par des milices djihadistes liées
à al-Qaeda. Selon lui, les dix dernières années ont démontré
que « Nous devons anticiper et être prêts à des conséquences
non-désirées de nos actions. Si les institutions du régime
s'effondrent sans qu'il n'y ait une opposition valable pour en
prendre le contrôle, nous allons sans le vouloir renforcer les
extrémistes ou forcer l'usage des armes chimiques que nous voudrions
justement bannir ».
Une intervention couterait au minimum 1000 milliards de dollars par mois ! Alors que les États-Unis sont déjà au bord de la faillite |
Quel genre d'attaque américaine ? Combien de temps va-t-elle durer ?
Sans doute
s'agira-t-il d'une attaque par des missiles Tomahawk avec une
puissance de feu massive, tirés à partir des quatre vaisseaux
de guerre stationnés dans la Méditerranée. La Turquie a également
proposé la mise à disposition de sa fameuse base aérienne
İncirlik, comme c'était le cas au cours des deux guerres
d'Iraq.
Dès le départ, on a
parlé de frappes qui ne dureraient que quelques jours. Mais Kerry
parle à présent d'une “stratégie” visant à accroitre le
soutien pour l'opposition en Syrie, afin de « modifier la
dynamique » de la guerre. Depuis cet été, les États-Unis ont
ouvertement envoyé des armes aux groupes rebelles de leur choix.
Personne ne croit
qu'une attaque si brève puisse renverser le régime el-Assad. Le
bombardement du Kosovo et de la Serbie par l'Otan en 1999 a duré
78 jours, sans que Milošević ne quitte le pouvoir. En Libye,
Kadhafi n'a été renversé qu'au prix de 26 000 raids
aériens sur 6000 cibles militaires.
Les frappes aériennes ne causeront que plus de destruction et de mort |
Comment les rebelles ont-ils réagi à la menace d'intervention américaine ?
L'Armée syrienne libre
s'est prononcée en faveur de cette attaque, mais veut qu'elle soit
étendue afin de détruire l'armée de l'air syrienne. Par contre,
elle refuse toute invasion par des troupes au sol. La
Coalition nationale syrienne critique le report de l'attaque par
Obama, qui pour elle révèle un « manque de leadership »
et démontre qu'Obama est un « président faible ».
On voit comme
toujours énormément de confusion parmi les différents groupes de
gauche. Au sein de la gauche en Suède, c'est dans le SUQI
(Secrétariat unifié de la Quatrième Internationale,
“trotskiste”) qu'on trouve les principaux partisans des rebelles,
qui ne s'opposent pas à une intervention américaine : « En
tant que socialistes, nous ne sommes pas des pacifistes, et ne
renions donc pas à l'opposition le droit de dire oui à une
intervention et de tirer parti de celle-ci. L'opposition ne possède
pas ce qu'elle désire le plus – ses propres armes afin de se
défendre. Donc, il en découle que nous ne nous opposons pas à
d'éventuelles frappes aériennes ». Ces partisans des rebelles
sont complètement à côté de la plaque ; bien que la lutte en
Syrie ait débuté par une révolte des masses populaires, cela fait
longtemps qu'elle a dégénéré en une brutale guerre civile avec
des exactions commises des deux côtés, tandis que les groupes
djihadistes jouent un rôle de plus en plus grand dans la lutte
contre el-Assad.
Le mouvement populaire a dégénéré depuis longtemps en une guerre civile avec l'implication de forces sectaires et étrangères |
Quel pourrait être le résultat d'éventuelles frappes aériennes ?
Les frappes aériennes
causeront d'énormes pertes civiles et encore plus de dégâts à
l'infrastructure. Les “frappes de précision” et les attaques
“sur mesure” – ça n'existe pas. Pour la population, cela
ne voudra dire que plus de souffrances et d'incertitude.
Pour l'armée
syrienne, cela constituera un test très important. On a vu les
armées iraquienne et libyenne désintégrées dès le moment où
elles ont été attaquées par la plus grande machine de guerre
militaire du monde. Mais même l'intervention fort limitée en Libye
a finalement duré plusieurs mois.
Les faucons
reconnaissent le fait qu'une attaque mènera à plus de pertes
civiles. Les missiles et les frappes aériennes causeront une
destruction sans nom, cependant qu'une attaque de courte durée ne va
vraisemblablement pas permettre de chasser el-Assad du pouvoir ni de
modifier le cours des évènements d'une quelconque manière. Mais si
le régime est affaibli, les tensions entre les différents groupes
rebelles vont s'accroitre. Le risque est donc de voir un chaos
prolongé comme c'est le cas en Iraq ou comme on l'a vu au Liban
pendant sa guerre civile.
Les États-Unis et
leurs alliés doivent en outre s'attendre à la vengeance des alliés
de la Syrie, comme le Hezbollah libanais, et l'Iran. Cela pourrait
déclencher une guerre sous-régionale dans tout le Moyen-Orient, qui
est d'ailleurs déjà en cours de préparation avec la hausse des
attaques terroristes en Iraq et au Liban.
L'impérialisme
américain sera encore plus détesté que jamais partout au
Moyen-Orient. Le niveau de soutien accordé à cette attaque par la
population occidentale sera plus faible que ce qu'il était au moment
des guerres d'Iraq et de Libye, et sera encore plus réduit dès le
moment où les effets de cette guerre deviendront clairs.
Ce que nous disons :
- Non à l'intervention impérialiste par les États-Unis et ses alliés en Syrie. Retrait de toutes les troupes étrangères.
- Mise en place de comités de défense unis et non-sectaires d'auto-défense des travailleurs et des pauvres contre les attaques sectaires de tous les bords.
- Droits nationaux, démocratiques et relgieux pour l'ensemble des groupes ethniques.
- Élections démocratiques à une assemblée constituante révolutionnaire.
- Confédération socialiste volontaire du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.
La situation en Syrie :
Les évènements
qui avaient commencé en tant que mouvement d'opposition pacifique de
la jeunesse, inspiré par les révolutions en Égypte et en Tunisie,
s'est transformé il y a deux ans en un conflit militaire qui
est devenu de plus en plus sectaire et religieux, avec des massacres
perpétrés de part et d'autre.
Les dirigeants du
régime viennent essentiellement de la minorité alaouite, une
branche dérivée de l'islam chiite. Le président el-Assad est
soutenu par l'Iran et par son allié le Hezbollah libanais,
tandis qu'il reçoit des armes de Russie, qui le soutient à l'ONU.
Les rebelles sont
dominés par des musulmans sunnites, qui constituent environ 70 %
de la population. Leurs représentants officiels sont étroitement
liés à l'Arabie saoudite, au Qatar, aux États-Unis et à la
Turquie.
Le pays est divisé
en zones militaires. L'armée de el-Assad contrôle un corridor qui
part du sud et qui va jusqu'à la côte de la mer Méditerranée en
passant par Damas (la capitale). Cet été, le régime a repris le
contrôle de la ville de Qousseir et de la région autour de Homs.
Les forces
rebelles contrôle la plupart du nord et de l'est de la Syrie, y
compris la ville de Racca et une partie de la plus grande ville du
pays, Alep. Les rebelles sont divisés entre eux ; il y a des
combats entre les diverses milices regroupées au sein de la
coalition dénommée “Armée syrienne libre”, dirigée
par des renégats du régime el-Assad, et les puissants groupes
islamistes extrémistes – comme la section locale d'al-Qaïda,
al-Nosra, et son rival au sein d'al-Qaïda, les troupes de l'“État
islamique d'Iraq et du Levant”, qui a envoyé des milliers de
combattants à partir d'Iraq.
La troisième zone
rebelle, au nord-est, est la région du Kurdistan occidental,
contrôlée par les troupes kurdes dirigées par leur parti, le PYD
(Partiya
Yekîtiya Demokrat, Parti de l'union démocratique). Les Kurdes
constituent un dixième de la population syrienne. Leur région
a récemment été attaquée par des islamistes, et des dizaines de
milliers de personnes se sont enfuies au-delà de la frontière, vers
l'Iraq.
Action contre l'intervention impérialiste par nos camarades chinois à Hong Kong |
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