vendredi 6 septembre 2013

Syrie : Obama bat le tambour de guerre

Non à l'intervention impérialiste ! 


Tous les sondages montrent que la majorité est opposée à une intervention militaire impérialiste.

Article par notre camarade Per-Åke Westerlund, dirigeant du Parti de résistance socialiste (CIO-Suède)

En préparation aux débats du Congrès américain qui auront lieu la semaine prochaine sur le projet d'intervention militaire américaine en Syrie, le président Obama a suggéré le fait que ses plans vont plus loin que des attaques « limitées et proportionnelles » afin d'« endommager les capacités de production d'armes chimiques en Syrie », mais impliquent également une stratégie plus large sur le long terme afin de mener à un « changement de régime ».

Après que les plans d'Obama aient connu une certaine défaite la semaine passée, lorsque le premier ministre britannique Cameron a été battu et humilié par le vote à la Chambre des communes qui s'est prononcée contre une participation des forces britanniques à une attaque sur la Syrie, l'administration américaine est maintenant occupée à battre le tambour de guerre dans l'espoir de susciter un soutien à son projet guerrier. Les médias internationaux de droite ont balancé une montage de propagande impérialiste visant à justifier une nouvelle guerre contre un pays du Moyen-Orient. Obama est en tournée en Europe – un voyage qui culminera avec sa participation au sommet du G20 à Saint-Pétersbourg en Russie, où il tentera de persuader les “dirigeants mondiaux” de soutenir sa stratégie.

Le véritable caractère impérialiste de cette menace militaire est de plus en plus clair pour la population partout dans le monde. Le fait qu'Obama ne s'oppose pas le moins du monde à l'emprise croissante sur le pouvoir de l'armée en Égypte, où se taise à propos de la répression continue au Bahreïn (un petit pays arabe qui sert de base à la Cinquième flotte de la marine de guerre américaine), montre bien son hypocrisie. La vérité est que l'intervention militaire américaine qui pointe à l'horizon n'a rien à voir avec la protection des civils face à la répression violente par le régime de Bachar el-Assad, mais bien avec le renforcement de la domination impérialiste occidentale et américaine dans cette région cruciale. L'intervention ne va pas mettre un terme à la guerre civile de plus en plus sectaire qui a cours dans le pays, mais ne fera au contraire que l'aggraver.

Cependant, les sondages révèlent une opposition massive de la part de la population aux États-Unis comme partout dans le monde à l'idée d'une intervention militaire contre la Syrie. Les manifestations anti-guerre grossissent de jour en jour ; le CIO participe à ce mouvement partout dans le monde.

Manifestation anti-guerre au Royaume-Uni

Résistance croissante contre les projets guerriers d'Obama


Une intervention militaire américaine en Syrie semble de plus en plus probable. Mais les projets guerriers d'Obama ont reçu beaucoup moins de soutien que ce qu'il avait escompté au départ, même parmi ses alliés potentiels. L'angoisse et la souffrance de la population dans la Syrie ravagée par la guerre ont déjà empiré du simple fait de la menace d'intervention américaine.

Après deux ans et demi d'une guerre civile sanglante, la Syrie est à présent un pays en ruines – il n'y a rien à manger, pas d'électricité, pas d'eau, et la plupart des gens ont perdu leur travail. Plus de 150 000 personnes ont été tuées pendant ces deux dernières années, selon les déclarations de petites organisations socialistes dans la sous-région qui s'opposent comme nous à la fois au régime d'Assad et au projet d'intervention américaine. Le flot de réfugiés n'a fait que s'intensifier au cours des dernières semaines. On trouve à présent plus de 2 millions de réfugiés dans les pays voisins, dont un million au Liban et un million répartis entre la Jordanie et la Turquie.

Les images atroces de centaines de gens tués et de milliers blessés par des armes chimiques, qui ont été publiées il y a deux semaines, ont choqué la population partout dans le monde. Obama et d'autres politiciens occidentaux ont profité de cette situation pour utiliser à leur avantage le sentiment populaire que « Il faudrait quand même faire quelque chose ! ».

Pendant ce temps, un grand flou demeure au sujet des accusations d'utilisation d'armes chimiques. Les enquêteurs de l'ONU ne devraient pas rendre leur rapport avant la mi-septembre. Mais le gouvernement américain prétend déjà avoir des preuves que le régime de el-Assad est derrière les attaques chimiques ; pourtant, ces preuves n'ont pas été publiées, alors que tout le monde se souvient bien que les “preuves” contre les armes de destruction massive en Iraq (présentées afin de justifier l'invasion de 2003) étaient fausses.

Les États-Unis eux-mêmes sont loin d'être innocents lorsqu'on parle d'usage d'armes chimiques. De récentes révélations ont par exemple montré que la CIA a aidé Saddam Hussein à employer des armes chimiques lors de sa guerre contre l'Iran en 1980-88.

Après la défaite humiliante du premier ministre britannique David Cameron devant son propre parlement, Obama a décidé d'attendre de recevoir le soutien du Congrès américain qui se réunira à Washington ce lundi 9 septembre. Pendant ce temps, d'autres alliés potentiels des États-Unis ont déjà refusé de leur accorder leur soutien. La Ligue arabe (qui représente les différents gouvernements du monde arabe) et l'Otan ont déclaré être d'accord sur le fait de punir le régime de el-Assad, mais refusent de participer à une intervention militaire. La Jordanie s'est elle aussi déclarée contre toute participation à l'effort de guerre.

Derrière Obama, le secrétaire d'État John Kerry et le vice-président Joe Biden ont eux aussi accusé le régime de el-Assad d'être responsable des attaques chimiques, mais ont déclaré ne vouloir qu'une attaque « limitée ». « Notre objectif n'est pas d'obtenir un changement de régime, mais de modifier le rapport de force en Syrie et d'y mettre un terme à la guerre civile. Nous interviendrons pour seulement un jour ou deux, puis nous partirons », a finalement dit Obama à CNN. Obama a de plus insisté sur le fait que cette intervention serait selon lui nécessaire pour la sécurité des États-Unis eux-mêmes.

Cet objectif fort flou – “punir” – était aussi l'argument servi par Cameron afin de convaincre le Royaume-Uni de suivre les États-Unis dans leur guerre. Mais il a été battu à 285 voix contre, 272 pour au parlement ; les députés ont en effet bien senti le sentiment anti-guerre qui vit dans le pays, en plus de la colère qui gronde contre la politique d'austérité extrême mise en place par le gouvernement de droite. Trente-neuf des propres camarades de Cameron des partis Tories et Liberal Democrats ont voté contre, tout comme l'opposition du Labour. Et même si le Labour reste comme d'habitude ouvert à un éventuel retournement de position, Cameron a été forcé d'admettre qu'il est clair que ni le parlement, ni le peuple britannique ne veut voir la moindre intervention militaire. Un sondage effectué par la BBC a en effet montré que 75 % des Britanniques sont contre toute participation de leur pays à cette guerre.

Les États-Unis ont aussi un gros problème avec leur propre opinion publique nationale. Selon un sondage de l'agence Reuters, seuls 9 % de la population américaine sont absolument en faveur d'une intervention militaire en Syrie. Même en France, où le président “socialiste” Hollande est le premier à vouloir partir en guerre (lui qui a également reçu le prix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix des mains de Ouattara et Bédié, pour le remercier d'avoir fait la guerre au Mali), il y a une pression visant à réclamer un vote du parlement avant toute prise de décision.

Même des think tanks impérialistes comme le International Crisis Group (un club d'anciens politiciens internationaux), a exprimé une profonde inquiétude quant au bien-fondé de ce projet de guerre, qui selon lui pourrait mener à une aggravation de la crise en Syrie et dans toute la sous-région. Le même groupe mentionne également le fait que des pires massacres ont eu lieu bien plus tôt au cours de cette guerre civile, sans que personne ne s'en offusque.

Mais les États-Unis subissent une pression de deux côtés à la fois. Une attaque qui ne mènera à rien mis à part à la mort d'encore plus de civils ne renforcera pas la position d'Obama. En remettant ce plan à plus tard, cela donne la possibilité à la Maison blanche de travailler l'opinion publique jusqu'à obtenir un soutien qui lui permettrait d'aller plus loin que le projet d'intervention “sur mesure” en “deux ou trois jours” dont on parle à présent. 

Différents plans et cibles potentielles sont envisagés

Quels facteurs suggèrent la possibilité d'une attaque américaine ?


Obama aura à présent beaucoup de problèmes a simplement laisser tomber l'affaire. Il a annoncé haut et fort le mois passé que l'usage d'armes chimiques est une “ligne rouge” qui ne devrait pas être franchie sous peine de susciter une réponse immédiate de la part des États-Unis. Ce qui est en jeu ici est la puissance et le prestige de l'impérialisme américain, qui doit prouver qu'il est toujours capable de jouer le rôle de “gendarme du monde” – surtout vis-à-vis de l'Iran. Le Moyen-Orient est une région extrêmement importante sur le plan stratégique, en premier lieu à cause de son pétrole.

L'impérialisme américain a perdu une grande partie de son aura après les guerres d'Iraq et d'Afghanistan. Une force militaire largement supérieure et plus de 100 000 soldats dans chacun de ces pays n'ont pas pu apporter la moindre victoire, mais n'ont fait que laisser derrière eux des pays fragmentés, ravagés par les bombes et totalement détruits sur le plan économique.

Six vaisseaux de guerre américains porte-missiles Tomahawk sont déjà stationnés dans la mer Méditerranée et dans le golfe Persique. Obama déclare que, en tant que commandant suprême des forces américaines, il a le droit d'ordonner une attaque même sans l'avis du Congrès, bien qu'il dit aussi qu'il est sûr d'obtenir le soutien du Congrès lors de sa prochaine réunion.

La Russie, puissance impérialiste rivale des États-Unis,
a elle aussi envoyé sa flotte dans la Méditerranée
 

Peut-on éviter une attaque ?


Cela est très peu probable. Si l'opinion anti-guerre parvenait à forcer les députés à voter contre le projet d'intervention, Obama pourrait se cacher derrière cela, mais le fait d'annuler son projet affaiblirait fortement sa position.

Qu'est-ce qui a retenu Obama jusqu'à présent ?


Une nouvelle guerre serait très certainement une nouvelle défaite pour les États-Unis, tout en consommant une quantité invraisemblable de ressources dans un pays qui est déjà ravagé par la crise économique.

Cette question a été résumée le mois passé par le général Mantir Dempsey, chef d'état-major américain, et commandant des troupes en Iraq en 2003 et 2004. Pour prendre le contrôle des capacités d'armes chimiques de la Syrie, il faudrait selon lui « une zone d'exclusion aérienne combinée à des attaques aériennes et par missile de la part de centaines d'avions, sous-marins et autres engins. Il faudrait des milliers de troupes des Forces spéciales et autres fantassins afin d'attaquer et sécuriser les sites les plus importants. Les couts seraient considérables : plus de 1000 milliards de dollars par mois ». Même une attaque limitée requerrait des centaines d'avions et de navires.

Dempsey a aussi attiré l'attention sur le fait que les États-Unis n'ont aucun allié fiable du côté rebelle, alors que la plupart des batailles sont aujourd'hui de plus en plus menées par des milices djihadistes liées à al-Qaeda. Selon lui, les dix dernières années ont démontré que « Nous devons anticiper et être prêts à des conséquences non-désirées de nos actions. Si les institutions du régime s'effondrent sans qu'il n'y ait une opposition valable pour en prendre le contrôle, nous allons sans le vouloir renforcer les extrémistes ou forcer l'usage des armes chimiques que nous voudrions justement bannir ». 

Une intervention couterait au minimum 1000 milliards de dollars par mois !
Alors que les États-Unis sont déjà au bord de la faillite
 

Quel genre d'attaque américaine ? Combien de temps va-t-elle durer ?


Sans doute s'agira-t-il d'une attaque par des missiles Tomahawk avec une puissance de feu massive, tirés à partir des quatre vaisseaux de guerre stationnés dans la Méditerranée. La Turquie a également proposé la mise à disposition de sa fameuse base aérienne İncirlik, comme c'était le cas au cours des deux guerres d'Iraq.

Dès le départ, on a parlé de frappes qui ne dureraient que quelques jours. Mais Kerry parle à présent d'une “stratégie” visant à accroitre le soutien pour l'opposition en Syrie, afin de « modifier la dynamique » de la guerre. Depuis cet été, les États-Unis ont ouvertement envoyé des armes aux groupes rebelles de leur choix.

Personne ne croit qu'une attaque si brève puisse renverser le régime el-Assad. Le bombardement du Kosovo et de la Serbie par l'Otan en 1999 a duré 78 jours, sans que Milošević ne quitte le pouvoir. En Libye, Kadhafi n'a été renversé qu'au prix de 26 000 raids aériens sur 6000 cibles militaires.

Les frappes aériennes ne causeront que plus de destruction et de mort

Comment les rebelles ont-ils réagi à la menace d'intervention américaine ?


L'Armée syrienne libre s'est prononcée en faveur de cette attaque, mais veut qu'elle soit étendue afin de détruire l'armée de l'air syrienne. Par contre, elle refuse toute invasion par des troupes au sol. La Coalition nationale syrienne critique le report de l'attaque par Obama, qui pour elle révèle un « manque de leadership » et démontre qu'Obama est un « président faible ».

On voit comme toujours énormément de confusion parmi les différents groupes de gauche. Au sein de la gauche en Suède, c'est dans le SUQI (Secrétariat unifié de la Quatrième Internationale, “trotskiste”) qu'on trouve les principaux partisans des rebelles, qui ne s'opposent pas à une intervention américaine : « En tant que socialistes, nous ne sommes pas des pacifistes, et ne renions donc pas à l'opposition le droit de dire oui à une intervention et de tirer parti de celle-ci. L'opposition ne possède pas ce qu'elle désire le plus – ses propres armes afin de se défendre. Donc, il en découle que nous ne nous opposons pas à d'éventuelles frappes aériennes ». Ces partisans des rebelles sont complètement à côté de la plaque ; bien que la lutte en Syrie ait débuté par une révolte des masses populaires, cela fait longtemps qu'elle a dégénéré en une brutale guerre civile avec des exactions commises des deux côtés, tandis que les groupes djihadistes jouent un rôle de plus en plus grand dans la lutte contre el-Assad.
 
Le mouvement populaire a dégénéré depuis longtemps en
une guerre civile avec l'implication de forces sectaires et étrangères

 

Quel pourrait être le résultat d'éventuelles frappes aériennes ?


Les frappes aériennes causeront d'énormes pertes civiles et encore plus de dégâts à l'infrastructure. Les “frappes de précision” et les attaques “sur mesure” – ça n'existe pas. Pour la population, cela ne voudra dire que plus de souffrances et d'incertitude.

Pour l'armée syrienne, cela constituera un test très important. On a vu les armées iraquienne et libyenne désintégrées dès le moment où elles ont été attaquées par la plus grande machine de guerre militaire du monde. Mais même l'intervention fort limitée en Libye a finalement duré plusieurs mois.

Les faucons reconnaissent le fait qu'une attaque mènera à plus de pertes civiles. Les missiles et les frappes aériennes causeront une destruction sans nom, cependant qu'une attaque de courte durée ne va vraisemblablement pas permettre de chasser el-Assad du pouvoir ni de modifier le cours des évènements d'une quelconque manière. Mais si le régime est affaibli, les tensions entre les différents groupes rebelles vont s'accroitre. Le risque est donc de voir un chaos prolongé comme c'est le cas en Iraq ou comme on l'a vu au Liban pendant sa guerre civile.

Les États-Unis et leurs alliés doivent en outre s'attendre à la vengeance des alliés de la Syrie, comme le Hezbollah libanais, et l'Iran. Cela pourrait déclencher une guerre sous-régionale dans tout le Moyen-Orient, qui est d'ailleurs déjà en cours de préparation avec la hausse des attaques terroristes en Iraq et au Liban.

L'impérialisme américain sera encore plus détesté que jamais partout au Moyen-Orient. Le niveau de soutien accordé à cette attaque par la population occidentale sera plus faible que ce qu'il était au moment des guerres d'Iraq et de Libye, et sera encore plus réduit dès le moment où les effets de cette guerre deviendront clairs.


Ce que nous disons :

 

  • Non à l'intervention impérialiste par les États-Unis et ses alliés en Syrie. Retrait de toutes les troupes étrangères.
  • Mise en place de comités de défense unis et non-sectaires d'auto-défense des travailleurs et des pauvres contre les attaques sectaires de tous les bords.
  • Droits nationaux, démocratiques et relgieux pour l'ensemble des groupes ethniques.
  • Élections démocratiques à une assemblée constituante révolutionnaire.
  • Confédération socialiste volontaire du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord.



 

La situation en Syrie :


Les évènements qui avaient commencé en tant que mouvement d'opposition pacifique de la jeunesse, inspiré par les révolutions en Égypte et en Tunisie, s'est transformé il y a deux ans en un conflit militaire qui est devenu de plus en plus sectaire et religieux, avec des massacres perpétrés de part et d'autre.

Les dirigeants du régime viennent essentiellement de la minorité alaouite, une branche dérivée de l'islam chiite. Le président el-Assad est soutenu par l'Iran et par son allié le Hezbollah libanais, tandis qu'il reçoit des armes de Russie, qui le soutient à l'ONU.

Les rebelles sont dominés par des musulmans sunnites, qui constituent environ 70 % de la population. Leurs représentants officiels sont étroitement liés à l'Arabie saoudite, au Qatar, aux États-Unis et à la Turquie.

Le pays est divisé en zones militaires. L'armée de el-Assad contrôle un corridor qui part du sud et qui va jusqu'à la côte de la mer Méditerranée en passant par Damas (la capitale). Cet été, le régime a repris le contrôle de la ville de Qousseir et de la région autour de Homs.

Les forces rebelles contrôle la plupart du nord et de l'est de la Syrie, y compris la ville de Racca et une partie de la plus grande ville du pays, Alep. Les rebelles sont divisés entre eux ; il y a des combats entre les diverses milices regroupées au sein de la coalition dénommée “Armée syrienne libre”, dirigée par des renégats du régime el-Assad, et les puissants groupes islamistes extrémistes – comme la section locale d'al-Qaïda, al-Nosra, et son rival au sein d'al-Qaïda, les troupes de l'“État islamique d'Iraq et du Levant”, qui a envoyé des milliers de combattants à partir d'Iraq.

La troisième zone rebelle, au nord-est, est la région du Kurdistan occidental, contrôlée par les troupes kurdes dirigées par leur parti, le PYD (Partiya Yekîtiya Demokrat, Parti de l'union démocratique). Les Kurdes constituent un dixième de la population syrienne. Leur région a récemment été attaquée par des islamistes, et des dizaines de milliers de personnes se sont enfuies au-delà de la frontière, vers l'Iraq.

Action contre l'intervention impérialiste par nos camarades chinois
à Hong Kong

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