mercredi 7 février 2018

CI : Division au FPI

Un parti qui a fait son temps


Depuis la chute de l’ancien régime, nombre des partisans de l’ancien président Laurent Gbagbo restent désorientés et désunis. Les militants ne vivent plus qu’au rythme des annonces d’éventuelles reprises d’un dialogue entre les dirigeants des différentes ailes rivales du parti. 

Du coup, beaucoup se posent la question du pourquoi la division. Le parti qui affirmait conduire la Côte d’Ivoire à un mieux-être partagé et à l’indépendance vraie, dont les orateurs embrasaient les foules, n’est même plus premier parti d’opposition quand bien même son président officiellement reconnu participe aux élections. Affi N’guessan, qui se voyait chef de l’opposition, a été dépassé par Gnamien Konan et Mabri Toikeusse lors du dernier scrutin. 

En réalité, cette division a tout à voir avec l’absence de vision des dirigeants du parti. Dès sa fondation, le FPI a été un parti « fourre-tout » où étaient invités tant des « social-libéraux » que des social-démocrates et des nationalistes radicaux. Pour pouvoir faire tenir un tel parti, il fallait deux conditions : 1) zéro débat politique, afin d’éviter que des palabres n’éclatent ; 2) un leader autour de qui tournait toute la machine du parti, seul à même de trancher les conflits entre factions rivales.

Aujourd’hui que ce leader est en prison à l’étranger et qu’un débat public s’est engagé quant à la tactique à suivre, il est logique que le parti vole en éclat. Pendant ce temps, la base est toujours réduite au même rôle de spectateur tandis que les cadres bourgeois du parti occupent seuls toute la scène.

Qui choisir entre le camp Sangaré qui veut poursuivre le combat coute que coute en utilisant les mêmes méthodes qui n’ont  fait que prouver leur faillite à maintes et maintes reprises, et Affi qui déclare vouloir se détourner de tout ce qui était trop radical ou « révolutionnaire » dans le discours du FPI ?

Nous pensons simplement que le FPI a fait son temps, et qu’un nouvel organe doit être créé pour tirer les leçons de l’échec de nos 10 ans de « révolution nationale » en Côte d’Ivoire : un nouveau parti politique prolétarien, révolutionnaire et socialiste, pour lutter pour une véritable émancipation du peuple de ses propres mains, au lieu de sans cesse basculer d’un « parrain » à l’autre, au gré des caprices de ces leaders bourgeois.

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