dimanche 4 octobre 2015

Nigeria : Meetings anticorruption dans tout le pays à l'appel des syndicats

Emprisonnons les voleurs ! Dépossédons-les de leurs biens mal acquis !


Ce jeudi 10 septembre, le Congrès nigérian du Travail (NLC) et le Congrès syndical (TUC) ont organisé des meetings anticorruption dans tout le Nigeria, à Abuja et dans toutes les capitales régionales. Ces meetings étaient organisés pour soutenir la campagne contre la corruption officiellement lancée par le président Muhammadu Buhari. Les membres du DSM (Mouvement socialiste démocratique, section du CIO au Nigeria) ont participé à ces meetings dans les villes d'Abuja, Ogun, Oyo et Lagos avec un tract spécial appelant à la mobilisation de masse dans le cadre de la lutte contre la corruption, avec pour slogans : « Pour une action de masse contre la corruption, emprisonnons les voleurs ! Dépossédons-les de leurs biens mal acquis ! »

– Rapports du terrain par nos camarades du Mouvement socialiste démocratique (DSM, section du CIO au Nigeria) dans les villes d'Abuja, Lagos, Abeokuta et Ibadan


Notre tract remettait en question le sérieux ou la sincérité de la lutte anticorruption menée par le nouveau régime, vu le caractère corrompu des principaux cadres et soutiens de Buhari, qui semblent ne pas être visés par sa campagne. Cette guerre anticorruption semble en ce moment principalement dirigée à l'encontre des membres de l'ancien régime Jonathan et du parti PDP (Parti démocratique du peuple). Cela ne veut évidemment pas dire que les personnes ciblées ne sont pas corrompues. Il est clair que le précédent régime n'a même pas donné le moindre signe que de son point de vue, la corruption des cadres de l'administration est quelque chose de mal. Mais cette lutte doit être menée partout, sans que quiconque ne se sente à l'abri. De plus, il faut bien dire que cette lutte contre la corruption soi-disant menée par le gouvernement semble ne devoir se réduire qu'à une simple campagne médiatique. 

Notre tract, par contre, démontrait qu'il est utopique d'espérer pouvoir mener une véritable lutte contre la corruption tant que nous resterons dans le cadre du système capitalisme, qui nourrit ce mal et s'en nourrit lui-même.

Comme nous l'avons écrit dans notre tract, « On ne pourra jamais vraiment obtenir la moindre avancée dans la lutte contre la corruption tant que perdurera le capitalisme, le système qui engendre la corruption. Il n'y a en effet pas de plus grande corruption que l'ensemble du système de gouvernance néolibéral, avec tout son cortège de privatisations, dérégulations, concessions, sous-traitance, etc. Dans ce cadre, de très grandes sommes d'argent sont gaspillées à payer des intermédiaires ; les profits sont garantis pour une petite minorité, tandis que les couts sont supportés par la majorité de la population laborieuse. Certaines personnes gagnent des salaires et per diem énormes, tandis que les travailleurs ne reçoivent qu'un salaire de misère. Nous voyons donc que la corruption est un phénomène fermement implanté dans le capitalisme, un système qui est par nature injuste. »

Notre tract soulignait donc le fait que « Ce n'est que par la construction d'un mouvement qui cherche à abattre le capitalisme et à le remplacer par un gouvernement des travailleurs et des pauvres, qui ferait passer l'ensemble des secteurs stratégiques de l'économie entre les mains de la collectivité et soumis au contrôle et à la gestion démocratique de la population, que l'on pourra commencer à démanteler la base économique et matérielle de la corruption ».

Notre tract mettait aussi en avant la nécessité de la construction d'un parti prolétarien de masse, armé d'un programme socialiste, pour lutter contre la politique néolibérale capitaliste qui est celle du gouvernement Buhari.

Dans les quatre meetings auxquels nous avons participé, nous avons distribué des milliers d'exemplaires de notre tract tout en vendant notre journal. Ces meetings nous ont donné une bonne occasion de présenter à la population notre approche socialiste par rapport à la lutte contre la corruption.

Il faut signaler que le Syndicat des travailleurs du textile, qui fait partie de la faction Ajaero du NLC, a participé de façon active aux meetings organisés par la faction Wabba du TUC. Ceci témoigne d'un certain niveau de réussite dans les efforts entrepris pour unifier ces deux factions.

Nous vous présentons ci-dessous nos rapports d'intervention lors de ces meetings :

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Abuja

Par les camarades Akande Daniel B. et Dimeji Macaulay

Les camarades du DSM au meeting à Abuja

Le Congrès nigérian du Travail (NLC) et le Congrès syndical (TUC) ont décidé d'organiser leur principal meeting anticorruption à la capitale politique Abuja. Plus d'un millier de travailleurs se sont rassemblés sur la Fontaine de l'Unité pour assister aux discours des présidents du TUC et du NLC, MM. BoiBoi Kaigman et Waba Ayuba, ainsi que d'autres dirigeants syndicaux et de la société civile.

Les membres du Mouvement socialiste démocratique (section du CIO au Nigeria) ont participé à la marche en distribuant notre tract et en vendant notre journal, Démocratie socialiste. Beaucoup de manifestants ont été agréablement surpris par la force du titre de notre tract : « Pour une campagne de masse contre la corruption, emprisonnons les voleurs, dépossédons-les de leurs biens mal acquis ». Un des DJ qui était à la tête de la sono a tellement apprécié notre discours qu'il a même décidé de lire l'en-tête du tract à la foule présente, qui contenait entre autres ces mots : « Ce n'est qu'en mettant fin au système capitalisme injuste que l'on pourra vaincre la corruption de manière permanente et entièrement répondre aux aspirations des masses laborieuses ».

Beaucoup de manifestants portaient des pancartes avec des slogans tels que « Non à la corruption, oui à la bonne gouvernance », « Emprisonnez les dirigeants corrompus », « Non à la suppression des subsides sur le carburant », « La corruption crée le chômage et la misère », etc.

Au cours du meeting, nous avons aussi entamé des conversations avec de nombreux participants sur notre analyse socialiste et sur la manière que nous préconisons pour sortir de la corruption. Nous avons insisté sur le fait que même si nous soutenons la lutte contre la corruption, il faut se rendre compte que c'est le capitalisme, et en particulier la politique néolibérale, qui permet à la corruption de se développer. En d'autres mots, nous ne pouvons pas abattre le monstre de la corruption tant que nous ne sortons pas du capitalisme.

À partir de la Fontaine de l'Unité, les manifestants ont marché à travers Maitama jusqu'au Haut Office pour les crimes économiques et financiers à Wuse 2, où les dirigeants se sont à nouveau adressés à la foule avant de remettre une lettre au représentant du Haut Office.

Le secrétaire du Front d'action uni (un front syndical lancé à l'initiative du DSM à la suite de la grève nationale contre la hausse du prix de l'essence), Abiodun Aremu, s'est lui aussi vu offrir le micro. Il en a entre autres profité pour rappeler à l'audience que si aujourd'hui, de très nombreux fonctionnaires sont en attente de leurs salaires depuis plus de six mois, c'est aussi à cause de la corruption inhérente au système et de la mauvaise gestion de notre économie à tous les niveaux.

De là, les manifestants se sont rendus à l'Assemblée nationale, puis au bureau du Secrétariat au gouvernement fédéral, où une lettre a été remise au secrétaire, adressée au président.

Ce mouvement, qui a duré en tout plus de cinq heures, a rassemblé plus d'un millier de travailleurs et de militants. Nous avons partagé plus de 1000 exemplaires de notre tract, tout en vendant notre journal, Démocratie socialiste. Nous avons également vendu cinq copies de notre brochure intitulée : « Manque d'essence permanent : il faut nationaliser l'industrie pétrolière ! »

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Ogun

Par les militants du DSM sur le terrain

Vente du journal Démocratie socialiste par les camarades du DSM
lors du meeting anticorruption

Un des meetings nationaux contre la corruption organisés par le NLC et le TUC s'est déroulé dans l'État d'Ogun. La marche, qui rassemblait des travailleurs du NLC et du TUC, est partie du carrefour de la Poste du quartier Ibaara à Abeokuta.

En voyant les tracts du DSM spécialement produits pour ces meetings, de nombreux travailleurs se sont emparés de piles entières de tracts pour nous aider à partager ces tracts à la masse des manifestants. De même, de nombreux exemplaires de notre journal Démocratie socialiste ont été demandés et achetés par les travailleurs.

Au carrefour NNPC du quartier Oke-Mosan, où il y a toujours beaucoup de monde, les dirigeants syndicaux ont invité les forces de la société civile qui participaient à la marche à tenir des discours. Le secrétaire du DSM pour l'État d'Ogun, le camarade Ayo Ademiluyi, a lui aussi été invité sur le podium pour s'adresser aux travailleurs. Décidant de s'exprimer en langue yoruba, qui est la langue maternelle de la grande majorité de la population d'Ogun, il a mis en avant le fait que c'est le capitalisme qui est à la base de la corruption et qui est la principale raison de la misère et de la pénurie que nous connaissons alors que nous vivons dans un pays si riche en ressources. Il a rappelé aux travailleurs qu'ils doivent savoir que c'est eux qui sont la source de toute vie au sein de la société capitaliste, et que c'est lorsqu'ils décident de partir en grève, que les roues de la production s'arrêtent de façon décisive.

Le camarade Ayo Ademiluyi a également appelé à la création d'un nouveau parti prolétarien de masse, dont le programme devrait viser à récupérer les abondantes richesses de la société pour entamer une redistribution démocratique de cette richesse. Seul un gouvernement des travailleurs et des jeunes peut renverser le capitalisme et donc se débarrasser de tous les maux engendrés par lui, dont la corruption que nous voyons partout au Nigeria. Le camarade en a aussi profité pour rappeler aux travailleurs toute une série de problèmes auxquels ils sont confrontés, et pour les encourager à lutter pour leurs droits, notamment contre les coupes dans l'argent de leurs pensions et pour le paiement de leurs arriérés salariaux. Le discours a été très bien reçu, et plusieurs travailleurs ont croisé le camarade Ayo Ademiluyi par la suite pour lui demander où se trouve le siège du DDSM à Abeokuta.

La marche a continué jusqu'au secrétariat du gouvernement régional. Les dirigeants syndicaux se sont adressés aux travailleurs qui sont sortis du bureau pour les écouter, pour réclamer le paiement immédiat des salaires en retard et qu'aucune coupe ne soit faite dans les pensions.

La marche s'est poursuivie jusqu'au bureau du gouverneur régional. Là, le secrétaire du gouvernement régional a voulu prendre la parole, mais en a été empêché par les travailleurs qui réclamaient avec force le gouverneur Ibikunle Amosun. Le gouverneur n'a donc pas eu d'autre choix que de descendre de son bureau. Il a été saisi par les travailleurs qui l'ont contraint à les accompagner pour la suite de la marche, jusqu'à la place des Parades qui fait face au bureau du gouverneur.

Dans son discours, le président du NLC pour l'État d'Ogun, M. Ambali, a félicité le gouverneur pour les efforts que celui-ci aurait apparemment entrepris en vue de satisfaire aux revendications des travailleurs, tout en réclamant que les fonds de sauvetage récemment envoyés à l'État d'Ogun par le président Muhammadu Buhari soient employés pour rembourser tous les salaires en retard des travailleurs de l'État d'Ogun.

Le gouverneur Ibikunle Amosun, dans sa réponse, a affirmé qu'il a effectivement reçu 2,4 milliards de naïras de la part du gouvernement fédéral, avant d'ajouter que l'État d'Ogun est un de ceux où les salaires sont les plus élevés de tout le Sud-Ouest du pays, ce qui fait que les salaires occupent le principal poste des dépenses de l'administration. Il a ajouté que les salaires et primes touchées par les membres du conseil régional sont petits par rapport à ces salaires des travailleurs. Il a conclu en appelant les travailleurs à « être patients ». Après son discours, le meeting a été levé.

Son discours a généré bon nombre de débats parmi les travailleurs, qui étaient surpris du fait que le gouverneur parle du paiement des primes des politiciens à partir de l'argent envoyé par l'État fédéral, alors qu'il s'agit d'un fonds spécifiquement destiné au paiement des salaires en retard des travailleurs. Il est clair que suite à son discours, le gouvernement régional de M. Ibikunle Amosun se dirige vers une période encore plus chahutée, les travailleurs étant prêts à partir en action pour voir leurs revendications aboutir.

Tandis que les dirigeants syndicaux chantent les louanges du gouverneur, ce dernier s'est déjà attiré une grande rancœur de la part des simples travailleurs suite à ses nombreuses attaques sur les droits des travailleurs. Le gouverneur Amosun a interdit les syndicats au Collège d'enseignement Tai Solarin à Omu-Ijebu, et vient de licencier six cadres du ministère de l'Enseignement. La tâche du DSM dans l'État d'Ogun est d'approfondir les discussions avec les travailleurs pour l'organisation d'une riposte massive contre ces attaques.

L'ambiance au meeting a aussi révélé une désillusion de plus en plus grande des travailleurs par rapport à la situation générale, même si celle-ci s'exprime encore de façon assez vague pour le moment. Par exemple, certaines pancartes amenées par les manifestants portaient des slogans tels que « Les voleurs doivent rendre ce qu'ils ont volé ». Les dirigeants syndicaux n'ont pas proposé la moindre stratégie pour renforcer la lutte contre la corruption. Cependant, les évènements de la prochaine période vont nous mener à de nouvelles batailles menées par la classe ouvrière, au fur et à mesure que la colère suscitée par la crise économique va pousser les travailleurs à appeler leurs dirigeants syndicaux à organiser des luttes de masse sur des thèmes économiques. Notre campagne pour une véritable alternative politique prolétarienne pourrait attirer de plus en plus de gens dans cette nouvelle période tumultueuse qui s'annonce.

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Lagos

Par le camarade Emmanuel Adikwu

Notre camarade Dagga Tolar, secrétaire national du DSM,
s'adresse à la foule devant le bureau du gouverneur
de l'État de Lagos

Les camarades du DSM ont participé au meeting anticorruption organisé par le NLC et le TUC à Lagos.

À 8h du matin, les travailleurs, les militants de la société civile et de nombreuses autres personnes ont commencé à converger à Ikeja sous le pont, où était prévu le début de la marche. Beaucoup de gens portaient des bannières et pancartes ; d'autres distribuaient des tracts pour conscientiser le public quant à la nature de ce meeting et l'inviter à rejoindre la marche. À 9h, la marche pacifique a commencé en traversant le boulevard Obafemi Awolowo pour finir devant le secrétariat du gouvernement de l'État de Lagos.

Les camarades du DSM avaient amené des pancartes, des tracts anticorruption et notre journal Démocratie socialiste. Nous avons distribué les tracts aux passants, aux personnes dans les arrêts de bus, aux agents de police et aux vigiles, aux passagers et chauffeurs de véhicules tant privés que commerciaux, etc. tout en cherchant à vendre le journal. Nous avons eu plusieurs discussions individuelles avec des personnes qui s'intéressaient au thème de la marche mais qui voulaient aussi en savoir plus sur notre mouvement, le DSM.

Après un long parcours, la marche est arrivée devant la porte du bureau du gouverneur. Celle-ci était lourdement protégée par un important groupe de vigiles armés. Les manifestants se sont vus dire que le gouverneur n'était pas sur place. Les dirigeants syndicaux ont alors décidé que les manifestants allaient rester là jusqu'à ce que le gouverneur revienne.

En attendant le gouverneur, les gens ont commencé à entonner des chants de solidarité. Cela était pour nous une bonne occasion de partager plus de tracts et de vendre plus de journaux. Notre camarade Dagga, membre du BEN du DSM, a également profité de l'occasion pour s'adresser aux manifestants. Il a entre autres appelé à des poursuites contre tous les voleurs et à ce que tout l'argent détourné soit remboursé, tout en insistant sur le fait que la seule manière d'en finir avec la corruption, est d'abattre le système capitaliste qui engendre la corruption.

Après avoir longtemps attendu devant la porte pendant plus de deux heures – qui n'ont pas été passées en vain –, le secrétaire du gouvernement régional, M. Tunji Bello, est venu parler aux manifestants. Il a ensuite réceptionné la lettre de protestation adressée par les syndicats au gouverneur.

Plus de 500 personnes ont participé à la marche. Nous avons pu distribuer 2000 tracts et vendre 22 exemplaires de notre journal.

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Oyo

Par le camarade F. A. Kafu

Marche des travailleurs contre la corruption

Ce 10 septembre 2015, les travailleurs de l'État d'Oyo sont partis en meeting à l'appel du NLC et du TUC. On comptait à ce meeting tant des travailleurs du gouvernement régional que du fédéral.

Le meeting a démarré dans le quartier Agodi à Ibadan. Le président du NLC s'est adressé aux travailleurs de l'État d'Oyo sur la nécessité de voir cette région rejoindre la lutte contre la corruption initiée par le président Buhari au niveau national.

Les membres du DSM ont participé à ce mouvement avec un tract anticorruption et notre journal, Démocratie socialiste.

Tout au long de la marche vers le secrétariat de l'État d'Oyo, des chants de lutte ont été entonnés ainsi que des slogans radicaux.

Il est clair que ce meeting a été organisé par le NLC pour apporter son soutien au président Buhari dans le cadre de sa guerre contre la corruption. Notre tract soutenait l'idée d'une lutte sérieuse contre la corruption, tout en remettant en question le fait que Buhari soit véritablement convaincu de la nécessité de cette lutte ; le tract insistait aussi sur le fait que c'est le système capitaliste, géré par le gouvernement Buhari au Nigeria, qui engendre la corruption ; qu'il faut donc que les travailleurs luttent pour obtenir le pouvoir politique et mettre en place une alternative socialiste.

Après être arrivés au secrétariat de l'État d'Oyo, le vice-gouverneur Moses Alake Adeyemo est sorti pour s'adresser aux travailleurs de l'État. Au cours de sa courte allocution il a juré que le gouvernement régional d'Oyo est prêt à rejoindre la lutte contre la corruption. Il a également profité de l'occasion pour appeler les travailleurs à être patients avec le gouvernement régional en ce qui concerne le paiement de leurs salaires en retard de plusieurs mois. Il est intéressant de constater que l'incapacité de nos gouvernements régionaux à payer les salaires et les pensions est en partie le résultat des pratiques corrompues qui ont causé les salaires des travailleurs à être mis en gage auprès de banques pour emprunter des fonds à destination de projets d'infrastructure qui à ce jour n'ont jamais démarré.

Au cours de ce meeting, nous avons pu partager 2000 copies de notre tract et vendre plusieurs exemplaires de notre journal.

« Le capitalisme est un monstre qui engendre la corruption »

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