dimanche 29 septembre 2013

Petite pause sur le site CIO-CI

Nous nous excusons auprès de nos lecteurs du faible nombre de nos articles parus récemment sur notre site. Le CIO-CI est en ce moment en voie de restructuration en même temps que notre rédacteur est parti passer des vacances au village. 

L'activité normale devrait reprendre à partir de début octobre. 

Nous vous remercions pour votre patience, et vous promettons plus d'articles et d'analyses dans un futur proche !

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– Jules Konan, groupe sympathisant du CIO en Côte d'Ivoire

Égypte : vers une 3ème révolution ?

Égypte : le principal syndicat indépendant menace d’une 3ème révolution ouvrière



Après que le gouvernement ait annoncé ces derniers jours un quasi doublement du salaire minimum pour les fonctionnaires (un triplement par rapport à la situation d’avant la révolution de 2011), la principale confédération syndicale indépendante, Efitu, a exprimé tout son scepticisme et sa colère, disant que c’était trop peu et trop tard, menaçant d’une “troisième révolution” ouvrière, si le gouvernement ne tenait pas compte des réelles revendications populaires. En effet, la revendication de 1200 LE était une demande qui date de 2008 mais depuis, une très forte inflation, de souvent 10 % par an, a rendu cette revendication totalement dépassée. Par ailleurs cette mesure pourrait inclure un certain nombre de primes existantes, ce qui réduirait la hausse promise à pas grand chose. Enfin, le gouvernement ne semble pour le moment pas vouloir étendre cette hausse au privé qui forme les deux tiers du prolétariat égyptien .

L’Efitu déclare également que le projet du gouvernement de donner l’assurance médicale aux travailleurs journaliers (60 à 80 % du marché du travail), paysans, vendeurs ambulants et pêcheurs (8 millions) tout en promettant l’âge de la retraite à 55 ans n’est que bluff pour faire patienter les travailleurs alors que leurs situation a subi une brusque dégradation et que leur rogne pourrait bien les faire sortir de leurs gonds.

En effet, la répression des Frères musulmans par le nouveau gouvernement militaire et la menace de leur dissolution, ont amené à la fermeture ou à la disparition de nombre de leurs activités caritatives en matière de santé, école, ou vente de produits de première nécessité à bas prix,  pénalisant un peu plus des millions d’égyptiens parmi les plus pauvres.

Malek Bayoumi, le nouveau président de l’Efitu, après que son ancien dirigeant, Kamel Abou-Aita, soit devenu l’actuel ministre du Travail, a déclaré : « J’avertis le gouvernement. S’il ne tient pas compte des demandes ouvrières [...] il y aura une troisième révolution ouvrière – dans les usines, contre le gouvernement, partout ». Plusieurs autres groupes opposants ont déclaré conjointement à l’Efitu que les promesses gouvernementales ne sont que du bluff pour repousser et retarder l’explosion de la colère ouvrière qui gronde et fait peur à l’armée, dont les grèves dans la sidérurgie à Suez et dans le textile, notamment à Mahalla à la fin de l’été, et encore aujourd’hui dans diverses usines ont montré le potentiel et l’imminence.

Dans le même temps, complétant ce retour de la question sociale sur le terrain politique,  bien des figures connues de la révolution de 2011 comme Ahdaf Soueif, Ahmed Maher, Haitham Mohamadei, Rabab El-Mahdi, Hatem Tallima, Mohamed El-Baqer, Mostafa Shawki, Ali Ghoneim, Mohamed Youssef et Alaa Abdel Fatah, ont annoncé la naissance d’un nouveau Front (le Front du chemin révolutionnaire) déclarant se battre tout à la fois contre l’armée et les Frères musulmans pour la justice sociale, regroupant le Front démocratique du 6 avril, le Mouvement de la jeunesse du 6 avril, Le Parti de l’Égypte forte, les Socialistes révolutionnaires, le mouvement de jeunesse Justice et Liberté, et un certain nombre de personnalités révolutionnaires.

mardi 17 septembre 2013

Afrique du Sud : un an après le massacre de Marikana

Tant les capitalistes que la classe des travailleurs se préparent à des troubles sans précédent




Le 16 aout 2012, à Marikana, une ligne sanglante a été tracée dans le sable politique de l’Afrique du Sud après que la police ait froidement abattu 34 grévistes et blessé 78 autres. Les quelques secondes de ce massacre qui sont passées à la télévision ont démoli des décennies d’illusions soigneusement entretenues par le gouvernement de l'ANC (le Congrès national africain, le parti de Mandela, Zuma et Mbeki) et l'État capitaliste. Ce recours de l'État à la forme la plus brutale de répression contre les grévistes de l’entreprise minière britannique Lonmin a mis en branle une nouvelle période de révolution et de contre-révolution dans le pays.

Un an plus tard, l'offensive des patrons des mines contre les emplois et les droits des travailleurs ne cesse de prendre de l’ampleur. Mais les leçons du massacre de Marikana sont profondément enracinées dans la conscience de millions de travailleurs et de jeunes, et cela prépare le terrain pour de plus amples bouleversements axés autour de l'industrie minière, le secteur économique central du pays.

Article par Liv Shange, dirigeante du Democratic Socialist Movement (CIO-Afrique du Sud)

jeudi 12 septembre 2013

Histoire : « I have a dream » – 50 ans après

50ème anniversaire de la marche sur Washington pour l'emploi et la liberté



« L'ampleur de la mobilisation de cette chaude journée d'aout 1963 était sans précédent : partout on sentait cette ambiance joyeuse, confiante, enthousiaste. Les gens étaient venus des quatre coins du pays, de nombreux militants, noirs tout autant que blancs, au cri de “Liberté maintenant !” » – Jack O'Dell, militant syndical et citoyen

Ce 28 aout 2013, on commémorait le 50ème anniversaire de la marche historique sur Washington pour l'emploi et la liberté. C'est lors de cette marche, devant une foule de 250 000 personnes, que Martin Luther King a entonné son célèbre discours « I have a dream » (« J'ai un rêve »), sur les marches du mémorial à Abraham Lincoln. 

Dans cet article, notre camarade Eljeer Hawkins, militant du groupe Socialist Alternative (CIO États-Unis), nous explique le contexte et les répercussions de cet évènement. 

vendredi 6 septembre 2013

Syrie : Obama bat le tambour de guerre

Non à l'intervention impérialiste ! 


Tous les sondages montrent que la majorité est opposée à une intervention militaire impérialiste.

Article par notre camarade Per-Åke Westerlund, dirigeant du Parti de résistance socialiste (CIO-Suède)