La débâcle de l'opposition consacre l'échec total de l'opposition bourgeoise
Le 25 octobre est passé, et une évidence s'impose : aucun des efforts accomplis par les différents partis et candidats bourgeois et petits-bourgeois pour détrôner Ouattara n'a été capable ne serait-ce que d'ébranler le régime. Déjà avant les élections, il était clair que non seulement les quelques tentatives, même héroïques, d'organiser des marches éclatées « décisives » ne serviraient à rien (ce qu'on n'est pas parvenu à faire en quatre ans, on ne peut le faire en quelques mois), mais aussi qu'aucun des opposants à Ouattara ne défendait un programme et une approche capables de susciter l'adhésion de la masse des Ivoirens, du Nord comme du Sud ; une approche capable de les faire sortir de leur attitude « attentiste », passive, morose. À quoi bon ébranler le pays si c'est pour mettre en place un autre politicien qui présentera le même programme, même si le discours et l'attitude pourraient être quelque peu différentes ?
En attendant donc une analyse plus poussée (à paraitre sur ce site dans les jours à venir), nous pouvons déjà affirmer que la victoire écrasante de Ouattara, même si elle ne respecte aucune règle du jeu démocratique auquel beaucoup de militants s'attendent (de façon utopiste d'ailleurs, voir cet article ici à ce sujet), consacre avant tout l'échec de la politique bourgeoise et petite-bourgeoise à faire avancer la cause de la « démocratie », même au sens le plus étroit du terme.
Seule une politique prolétarienne, menée par un parti totalement indépendant de la bourgeoisie et muni d'un programme socialiste, sera capable de rallier les masses ivoiriennes et de nous libérer de l'emprise de l'impérialisme et de la dictature qui est son pendant politique naturel. Qu'entendons-nous par « parti prolétarien » ? C'est ce que nous expliquons dans cet article, tiré de notre édition d'octobre de notre journal L'Étincelle :