jeudi 25 février 2016

États-Unis : La révolution politique de Bernie inaugure une nouvelle ère de la politique états-unienne


Construisons le mouvement pour Bernie afin de vaincre la classe des milliardaires et les dirigeants du Parti démocrate


La victoire de Bernie Sanders à la primaire démocrate du New Hampshire a lancé un véritable séisme qui ébranle à présent les élections présidentielles américaines et l'ensemble de l'élite politique. Pour la première fois de l'histoire des États-Unis, un candidat qui se dit socialiste a remporté une victoire dans une primaire dans un État véritablement stratégique. 

Bernie a obtenu 22 % de plus que la candidate « officielle » Hillary Clinton : 60 % contre 38 %, ce qui fait qu'il obtient du même coup la plus grande marge d'avance jamais vue de toute l'histoire de la primaire du New Hampshire. La victoire de Bernie marque donc bien le début d'une nouvelle période tumultueuse de la vie politique aux États-Unis.

– Patrick Ayers, groupe Alternative socialiste (section du CIO aux États-Unis)

mardi 23 février 2016

Afrique : De nouvelles tempêtes politiques et de nouvelles luttes de masse (1e partie)

De plus en plus d'ouvertures pour l'organisation de la classe ouvrière et des pauvres d'Afrique


Ce document sur la situation en Afrique subsaharienne a été adopté suite à une discussion qui a eu lieu lors du 11e Congrès mondial du CIO qui s'est tenu en janvier 2016 – une réunion à laquelle ont participé des camarades venus de 34 pays de tous les continents du monde.

Dans ce document, nous allons passer en revue la situation actuelle en Afrique tant sur le plan politique qu'économique et les complications liées aux rivalités entre différentes puissances impérialistes et différentes factions de la classe dirigeante africaine. Dans la deuxième partie (disponible ici), nous analyserons plus en détail les spécificités de la politique africaine et les conséquences que cela a en termes de l'organisation de la lutte de classes et de la perspective de la révolution socialiste.

– 11e Congrès mondial du CIO

jeudi 18 février 2016

CI : École obligatoire

Fausse solution à un vrai problème !


Autant le dire nettement, aucun pays qui aspire au développement véritable ne peut réussir qu’en facilitant l’accès à l’éducation. Mais l’obligation proposée comme une solution par le gouvernement actuel est de nature à déplacer le véritable problème. Car pour nous, il ne peut y avoir d’obligation de la part de l’État en matière d’éducation, sans gratuité !

– camarade Sweety

dimanche 14 février 2016

Théorie : Introduction au matérialisme dialectique (1e partie)

Pourquoi avons-nous besoin d'une théorie ?


Le marxisme est la théorie révolutionnaire du prolétariat. Il est parfois appelé une « philosophie ». Le mot « philosophie » provient du grec ancien, la langue parlée en Grèce il y a plus de 2000 ans, et signifie « amour de la sagesse ». Une philosophie est un système d'idées utilisé pour tenter de comprendre le monde. Mais aujourd'hui, il nous semble que le marxisme est mieux défini comme étant une « théorie » plutôt qu'une « philosophie ».

Le prolétariat a toutes les raisons de s'efforcer de mieux comprendre le monde. Nous voulons comprendre beaucoup de choses au cours de notre vie. Nous voulons comprendre pourquoi il y a de la pauvreté, des inégalités, du racisme, des guerres, et beaucoup d'autres choses qui font de notre vie un combat de tous les jours. En tant que classe au sein de la société capitaliste, nous n'avons aucun intérêt matériel à défendre. Nous ne vivons pas de l'exploitation du travail d'autrui. Au contraire, c'est à nous que, chaque jour, d'autres volent la richesse que nous créons par notre travail. Alors, si nous cherchons à mieux comprendre pourquoi tout cela se passe comme ça, nous avons tout à gagner, et rien à perdre.

– Première partie d'une brochure par Shaun Arendse, Parti ouvrier et socialiste d'Afrique du Sud (WASP) (section sud-africaine du Comité pour une Internationale ouvrière), 2015

jeudi 11 février 2016

Japon : Malaise politique et social après « vingt années perdues »

Le Premier ministre Abe est fort uniquement parce que l'opposition est faible


Parmi tous les Premiers ministres qui se sont succédé au Japon au cours des quarante dernières années, Shinzo Abe est celui qui aura duré le plus longtemps. Son Parti libéral démocratique (Jiyū-Minshutō, ou Jimintō) au pouvoir reste en tête des sondages, malgré les grands mouvements de contestation de l'été dernier contre les nouvelles lois de sécurité, qui suscitent l'opposition de la majorité de la population.

Cette stabilisation temporaire de la vie politique japonaise n'a été possible qu'en raison de la faiblesse de l'opposition et du fait que l'échec de la politique d'« abénomie » (l'économie selon Abe) n'est pas encore devenu apparent aux yeux de la masse de la population. Toutefois, l'accalmie actuelle ne sera que de courte durée pour le gouvernement. Derrière la façade de stabilité politique et sociale, le capitalisme japonais est confronté à une énorme crise, même sans tenir compte de la récente volatilité sur les marchés boursiers mondiaux. 

– Carl Simmons, Kokusai Rentai (Solidarité internationale, section du CIO au Japon)

samedi 6 février 2016

Tunisie : Le suicide d’un jeune chômeur provoque une nouvelle vague de protestations

Cinq ans après la chute de Ben Ali, les revendications de la révolution restent insatisfaites


Tous ceux qui avaient tenté d’enterrer l’esprit du soulèvement révolutionnaire de 2010-2011 en Tunisie – un évènement qui, à l’époque avait envoyé des secousses à travers tout le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord – se sont trompés une fois de plus. Ces derniers jours, la Tunisie a été balayée par une nouvelle « intifada » de sa jeunesse pauvre, qui en a marre de la vie de misère et du chômage de masse. Cette nouvelle vague de révolte prend de plus en plus prend le caractère d’une révolte nationale.

Al-Badil al-Ishtiraki (« Alternative Socialiste »), groupe sympathisant du Comité pour une Internationale Ouvrière (CIO) en Tunisie

mercredi 3 février 2016

CI : Procès de Gbagbo à la Haye : quelles leçons en tirer ?

Ni la CPI, ni la « justice » ivoirienne n'apporteront le moindre réconfort aux victimes de la crise


C’est le 28 janvier 2016 qu’a débuté, après une longue attente, le procès de Laurent Gbagbo à la CPI. Pendant que beaucoup d’Ivoiriens, d’Africains et des gens de gauche un peu partout dans le monde se mobilisent soit pour le défendre, soit pour l’attaquer, le CIO-CI préfère garder son calme pour établir ici une analyse objective de ce procès. 

Nous avons, il est vrai, une certaine sympathie pour Laurent Gbagbo qui a toujours déclaré vouloir s’opposer à la mainmise de l’impérialisme occidental sur notre économie et sur la vie politique de notre pays. Gbagbo, de plus, s’est toujours affirmé « socialiste », contribuant à propager cette idée parmi de larges couches de la jeunesse et des travailleurs ivoiriens. 

Cependant, nous ne pouvons affirmer que Gbagbo n’est pas responsable de ce qui est arrivé à notre pays.