samedi 29 octobre 2016

CI : Nouvelle constitution

Que contient-elle réellement ?


Ça y est, c'est déjà demain. Le « grand jour » est arrivé. Tellement vite (ou plutôt, précipitamment) que beaucoup d'Ivoiriens ne savent sans doute encore même pas que le référendum sur le changement de constitution aura lieu ce dimanche 30 octobre. Tant ce référendum suscite encore moins d'intérêt que l'élection présidentielle de l'année passée. 

De part et d'autre pourtant, on s'égosille à tue-tête. Le pouvoir a clairement annoncé vouloir faire passer son projet coute que coute. Certains vont voter Oui par « devoir militant », selon le mot de Duncan. D'autres s'opposent à la nouvelle constitution simplement parce qu'ils n'aiment pas ADO. 

L'opposition, qui peine à exister, à trouver des solutions et à mobiliser pour le moindre enjeu sérieux (hausse du cout de la vie, problèmes de logement, chômage, etc.) y trouve quant à elle toutes les tares du monde.

C'est ainsi qu'on a encore entendu Anaki Kobéna faire cette déclaration : « Nous sommes 27 millions et il y a 17 millions d'étrangers et les 10 autres millions sont des Ivoiriens vrais. Le sérieux problème de cette constitution est la terre. Nous ne devons pas laisser nos terres être bradées comme ça. Cette constitution cache beaucoup de choses et ce dimanche nous ne devons pas laisser nos parents aller manger une nourriture empoisonnée. Nous ne devons pas accepter. Nous ferons barrage ce dimanche. Il n'y aura point de vote. C'est ça qui est la vérité. On ne doit même pas voir de bureaux de votes. » 

On voit aussi cette vidéo d'une dame s'exprimant en dioula, appelant les Ivoiriens d'origine étrangère à aller voter Oui, car selon elle « si le Non passe on va se retrouver en exil ».

Mais qu'en est-il de la réalité ?

mercredi 12 octobre 2016

Afrique : Crise électorale au Gabon

Bongo vs. Ping : quelle alternative à la mascarade ?


La crise électorale qui secoue le Gabon menace encore de faire des victimes. Le président en exercice, Ali Bongo, a été maintenu à son poste par la Cour constitutionnelle pour un nouveau mandat de sept ans. Son opposant, Jean Ping, affirme de son côté que la victoire électorale lui a été volée et appelle ses partisans à une « résistance active ».

Cette situation a suscité divers débats passionnés en Afrique. D'un côté, ceux qui accusent Bongo de « vouloir coute que coute se maintenir au pouvoir comme tous ces dirigeants africains ». De l'autre, ceux qui accusent Ping d'être un agent à la solde de la France, qui chercherait, à travers lui, à assurer ses propres intérêts au Gabon, quand bien même cela pourrait déstabiliser le pays.

Dans tous les cas, cette analyse est fortement influencée par la notion selon laquelle la crise gabonaise ne serait qu'une répétition de la crise ivoirienne, avec Bongo dans le rôle de Gbagbo et Ping dans le rôle de Ouattara. Mais qu'en est-il vraiment ? Et quelle doit être l'attitude du peuple gabonais face à cette crise ?