Ni pro-Affi ni pro-Sangaré – pro-socialisme !
Le FPI est tout d'abord lié à la personne de Laurent Gbagbo. Combattant pour la démocratie, enfermé plusieurs fois par Houphouët, Laurent Gbagbo se fait tout d'abord remarquer en tant que candidat à la tête de l'Uneeci. Ce syndicat étudiant à la solde du régime Houphouët sera dissout par une descente militaire au moment de son congrès de 1969 : il aurait « développé des liens avec des partis extrémistes étrangers » (communistes). Vu le contexte de l'époque (révolution de mai 68 en France, guerre du Vietnam, « révolution culturelle » en Chine, printemps de Prague…), les craintes du régime étaient fondées.
Parti étudier en France, c'est là, en 1970, dans une chambre sur le campus, en compagnie de Traoré Amadou, Assoa Adou et Zadi Zaourou (eux-mêmes militants communistes), que Gbagbo formule le « Serment de Strasbourg » par lequel les quatre s'engagent à lutter pour le pouvoir en Côte d'Ivoire pour le bien du peuple : santé pour tous, école pour tous, démocratie, indépendance totale.
Article tiré de l'édition d'avril de l'Étincelle, bulletin du Cio-Ci. Par les camarades Jules Konan et Dalaï