lundi 27 avril 2015

CI : Les origines du FPI et la crise actuelle

Ni pro-Affi ni pro-Sangaré – pro-socialisme !


Le FPI est tout d'abord lié à la personne de Laurent Gbagbo. Combattant pour la démocratie, enfermé plusieurs fois par Houphouët, Laurent Gbagbo se fait tout d'abord remarquer en tant que candidat à la tête de l'Uneeci. Ce syndicat étudiant à la solde du régime Houphouët sera dissout par une descente militaire au moment de son congrès de 1969 : il aurait « développé des liens avec des partis extrémistes étrangers » (communistes). Vu le contexte de l'époque (révolution de mai 68 en France, guerre du Vietnam, « révolution culturelle » en Chine, printemps de Prague…), les craintes du régime étaient fondées.

Parti étudier en France, c'est là, en 1970, dans une chambre sur le campus, en compagnie de Traoré Amadou, Assoa Adou et Zadi Zaourou (eux-mêmes militants communistes), que Gbagbo formule le « Serment de Strasbourg » par lequel les quatre s'engagent à lutter pour le pouvoir en Côte d'Ivoire pour le bien du peuple : santé pour tous, école pour tous, démocratie, indépendance totale. 

Article tiré de l'édition d'avril de l'Étincelle, bulletin du Cio-Ci. Par les camarades Jules Konan et Dalaï

mardi 14 avril 2015

Kenya-Somalie : le massacre de Garissa, al-Shabbaab et l'impérialisme américain

De plus en plus d'instabilité dans la sous-région


Le 2 avril, des terroristes chebabs, combattants de la filiale somalienne d'al-Qaeda, al-Shabbaab, ont massacré 148 étudiants de l'université de Garissa au Kenya. Quinze heures durant, et après avoir séparé les étudiants musulmans des chrétiens, les terroristes ont torturé et exécuté leurs victimes. Les visages défigurés par les tirs à bout portant ont rendu quasi impossible l'identification des victimes par leurs parents.

Shaun Arendse, Parti ouvrier et socialiste, section sud-africaine du CIO

samedi 11 avril 2015

Nigeria : Élections 2015 : le parti au pouvoir s'effondre suite à des élections historiques

Mais seule la lutte de masse pourra assurer la défense des intérêts des masses populaires sous la présidence Buhari


Les élections du 28 mars 2015 ont sans nul doute constitué un important point tournant dans l'histoire du Nigeria. C'est la première fois en 55 ans depuis l'indépendance du Nigeria qu'un parti dirigeant a été chassé du pouvoir par les élections – en l'occurrence, il s'agit du départ du Parti démocratique populaire (PDP) qui dirigeait le pays depuis maintenant 16 ans (soit depuis la fin de la dictature militaire en 1999). Bien que 14 partis et candidats aient concouru, le scrutin s'est essentiellement joué entre les deux principaux partis politiques de l'élite procapitaliste du pays : le PDP au pouvoir, et le Congrès panprogressiste (APC).

Analyse du Comité exécutif national du Mouvement socialiste démocratique (DSM, section nigériane du CIO)


vendredi 3 avril 2015

Afrique du Sud : Scission au Cosatu

L'expulsion de Vavi ouvre un nouveau chapitre de la lutte des classes


Vingt ans de collaboration de classes dans le cadre de l'Alliance tripartite (de l'ANC, du SACP et du Cosatu) ont finalement mené à une scission irréversible au sein de la fédération syndicale Cosatu. Le 30 mars, le comité exécutif central (CEC) du Cosatu a exclu son secrétaire générale Zwelinzima Vavi, un fervent critique de la politique antisociale menée par le gouvernement ANC (Congrès national africain, le parti de feu Nelson Mandela) tout au long des seize années qu'il a passées à la tête de la fédération. 

De plus, le CEC du Cosatu a décrété que l'expulsion du Numsa (Syndicat des travailleurs du métal d'Afrique du Sud) serait désormais permanente en admettant en son sein le Syndicat libéré des travailleurs du métal d'Afrique du Sud (Limusa), un syndicat « jaune » (« amagundwane », c'est-à-dire « de rats» en langue zouloue) dirigé par l'ancien président du Numsa, Cedric Gina.

Parti ouvrier et socialiste (Wasp, section sud-africaine du CIO)