Vers où nous emmènent-ils donc à nouveau ?
Comme chaque cinq années, les Ivoiriens sont appelés à se rendre aux urnes pour désigner le président de la République. Malgré l’assurance du régime, il est à craindre la résurgence d’une crise politique aux implications graves.
En effet, tandis que le camp Ouattara s’active à battre campagne pour son champion, une partie significative de l’opposition continue à contester l’éligibilité du président sortant et la composition actuelle de la Commission électorale « indépendante ». De ce point de vue, doit-on craindre l’avènement d’une nouvelle crise postélectorale ?
– Camarade Gbalégnaly
C’est en avril 2011, au terme d’une crise postélectorale sanglante qui a duré plus de quatre mois, que l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara est parvenu à accéder au pouvoir, après que plusieurs accords politiques l’aient enfin autorisé à se présenter à une élection présidentielle qui lui avait été refusée depuis 1995.
Or, depuis son installation au palais présidentiel, le président Ouattara n’a entrepris aucun acte visant à modifier l’article 35 de la constitution pourtant réputé confligène. C’est donc à nouveau du contenu de cet article que se sert l’opposition pour récuser son éligibilité.
En face, le camp Ouattara accuse l’opposition de vouloir piétiner le processus électoral et créer des troubles, alors que le problème de l’éligibilité serait réglé depuis 2010.
C’est donc dans cette ambiance où une partie de l’opposition continue à contester la crédibilité d’une élection tout en appelant à manifester contre la candidature du président sortant, alors que le pouvoir appelle les populations à venir voter massivement à la date indiquée, avec l’assurance que rien ne surviendra qui puisse troubler ce scrutin, que nous pouvons conclure que la Côte d’Ivoire risque bel et bien une nouvelle crise électorale.
Tout cela est la conséquence de la totale inconsistance idéologique des politiciens ivoiriens. Sans la moindre alternative à la politique néolibérale menée par le régime RHDP, aux problèmes du chômage, de la cherté de la vie, etc., les partis d’opposition préfèrent limiter leurs discours à des attaques personnelles.
Avec pour effet de créer un climat de division parmi le peuple, qui en réalité, loin d’affaiblir le régime, ne fait que renforcer l’aura de Ouattara aux yeux des populations du Nord et pousser vers lui tous ces gens dégoutés de la politique et qui n’aspirent plus qu’à la paix, quel qu’en soit le prix.
Il est plus que temps de s’atteler à la construction d’un véritable parti national, doté d’une idéologie qui lui permette de proposer les solutions et les méthodes capables d’unir l’ensemble du peuple de Côte d’Ivoire dans un même combat contre l’oppression, la misère et l’exploitation – une idéologie socialiste marxiste.
Mieux vaut prévenir que guérir.
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