Fausse solution à un vrai problème !
Autant le dire nettement,
aucun pays qui aspire au développement véritable ne peut réussir
qu’en facilitant l’accès à l’éducation. Mais l’obligation
proposée comme une solution par le gouvernement actuel est de nature
à déplacer le véritable problème. Car pour nous, il ne peut y
avoir d’obligation de la part de l’État en matière d’éducation,
sans gratuité !
– camarade Sweety
La démarche du
gouvernement pourrait faire croire qu’on a facilement accès à
l’éducation, mais qu’on refuse de scolariser les enfants de la
nation. Or, c’est faux. D’autant plus faux que n’inscrit pas
son enfant à l’école qui veut – en tout cas, pas en Côte
d’Ivoire – mais bien qui peut.
Oui, qui peut avoir de
quoi solder les frais exorbitants du Coges, de quoi contribuer à
l’achat de tables-bancs, des pots de peinture, du salaire du
gardien, et de quoi se payer une place, vu le nombre incalculable de
ceux qui aspirent à l’éducation. Sans compter les nombreuses
familles qui ne peuvent se passer du travail de leurs enfants… Alors, obliger des parents, dans ces conditions, à mettre leurs
enfants à l’école, ressemble étrangement au soutien de la corde
au pendu !
C’est pourquoi nous
disons « Oui à l’éducation pour tous », ce qui sous-entend :
gratuité scolaire totale et prise en charge des enfants par l’État
(cantine, transport, allocations familiales, etc.).
Il faut aussi créer les
conditions pour accueillir tous ces enfants : construction de salles
de classe, de bâtiments, équipement des salles, renfort des équipes
pédagogiques, etc. Ainsi, l’État n’aura pas à condamner
qui que ce soit ! Il n’aura plus à obliger qui que ce soit à
faire inscrire son enfant.
Nous invitons donc les enseignants, les
parents d’élèves et les apprenants à faire bloc pour un
véritable mouvement du droit à l’éducation. L’éducation ne
doit pas être un privilège réservé uniquement aux plus nantis,
mais un service rendu à toute la population sans discrimination.
À quoi bon obliger les enfants à s'entasser dans ce genre d'endroits si aucune mesure d'accompagnement n'est mise en place ? |
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