Grève des taxis du 26 au 30 aout
Ça
y est, le préavis de grève a été déposé hier : les
taxis-compteurs et gbakas d'Abidjan entameront un nouveau mouvement
de grève du 26 au 30 aout prochains. En cause, le
non-respect (une fois n'est pas coutume !) des accords conclus
en novembre 2012 avec le gouvernement et les autres acteurs du
secteur des transports.
C'est
à nouveau pour nous l'occasion d'admirer la combativité et le haut
niveau d'organisation des travailleurs des transports en
Côte d'Ivoire. Cependant, nous voudrions profiter de ce nouveau
mouvement pour attirer l'attention sur la nécessité de trouver un
programme de revendications commun qui puisse arranger l'ensemble des
acteurs du secteur, afin d'éviter que les machettes ne sortent entre
diverses corporations. L'ennemi du taxi-compteur et du gbaka n'est
pas le banalisé ni le woro-woro, c'est le système capitaliste qui
pousse à la désorganisation, au laissez-faire et aux pratiques
mafieuses.
Article par Jules Konan, CIO en Côte d'Ivoire
Un
secteur du transport régi par le chaos
Abidjan.
La deuxième plus grande ville francophone au monde, après Paris, à
égalité avec Kinshasa. Abidjan. 40 % du PIB de la
Côte d'Ivoire. Région la plus industrialisée de
Côte d'Ivoire. Une ville dont le PIB est supérieur à celui
d'un pays comme le Bénin par exemple. 50 % de l'économie du
Mali, du Burkina et du Niger transite par le port d'Abidjan. Abidjan,
c'est de nombreuses industries, des bureaux, des banques… qui
irradient dans toute la sous-région. Et donc forcément, c'est une
masse de gens qui tous les jours, quittent leur domicile pour se
rendre sur leur lieu de travail, effectuent diverses courses, et
rentrent chez eux le soir. Le transport est donc un aspect critique
d'Abidjan, comme dans toute grande ville.
Comment
les transports sont-ils organisés à Abidjan ? De prime abord,
on dirait que c'est le foutoir intégral. En réalité, le secteur
des transports est extrêmement bien organisé et régulé, par
diverses corporations très soudées qui se répartissent le terrain
en fonction d'accords établis entre elles et les différentes
structures étatiques. Mais la majorité du secteur opère
dans le flou de l'informel, et certains “accords” sont loin
d'être obtenus par une discussion posée et amicale. En réalité, le secteur du transport est une jungle où seule prime la loi du plus fort.
Taxis-compteurs,
taxis communaux, gbakas, woro-woro, banalisés, bus… se partagent
l'espace et les passagers. Dans tout ce paysage privatisé et
artisanal, la Sotra (autobus) est la seule compagnie publique. Le
secteur du transport est une source d'emploi et de revenus
extrêmement importante. Le bénéfice généré par le secteur est
l'objet de nombreux conflits, notamment entre les différentes
structures étatiques (communes, ville d'Abidjan…) qui se battent
pour l'attribution des gares et des lignes. Toutes sortes de réseaux
mafieux et parasitaires prospèrent en outre sur le dos des
transporteurs, et notamment via les différentes confréries
(“syndicats”) de chargeurs qui n'hésitent pas à recourir à la
violence pour forcer les chauffeurs à recourir à leurs “services”.
Ainsi,
un chargeur peut gagner en une journée dix fois plus qu'un
chauffeur ! En effet, un gbaka qui charge à Adjamé paie
500 francs au chargeur. Sachant que plus de 50 gbakas
transitent par cette gare, faisant 20 trajets par jour, on se
retrouve avec 500 000 francs sur la journée. Les
“syndicats” extorquent encore 1000 francs par véhicule et
par jour à cette même gare. Et évidemment, le gbaka doit payer la
même chose à chaque gare ! Avec pour effet de plonger les
chauffeurs dans une profonde détresse, parce qu'ils voient ainsi
disparaitre tout le fruit de leur travail. Le chauffeur qui refuse de
payer aux chargeurs soit se fait copieusement tabasser (quand des
armes ne sont pas impliquées), soit se fait crever les pneus. Mais être chargeur n'est pas de tout repos : le mois passé, une bagarre entre deux groupes de chargeurs rivaux a fait 5 morts et 20 blessés.
Le
caractère informel des accords existant entre les différents
groupes laisse également la porte grande ouverte à l'arbitraire, à
la violence et à la corruption à tous les niveaux, y compris au
sein de l'administration, dont les membres n'ont somme toute aucun
intérêt à formaliser le secteur vu qu'eux-mêmes en tirent de grands profits.
Toute une foule de gens gravite autour des gares |
Des
transports déficients
Aussi
loin que l'on puisse remonter dans l'histoire, les transports
d'Abidjan ont toujours été déficients. La Sotra à sa création ne
comptait que quelques dizaines d'autobus, laissant dès le départ la
place aux gbakas et autres taxis-brousses. De plus, la manière dont
la ville a été structurée n'a dès le départ pas été adaptée
aux réalités vécues par les travailleurs. Alors que le gros de la
classe ouvrière vit à Yopougon et à Abobo, on
a construit les usines à Vridi, où aucun logement n'a été prévu.
Pour la simple et bonne raison que Vridi se trouve proche des maisons
des patrons qui vivent à Marcory et au Plateau (en plus de la
proximité du port).
De la même manière, les cités universitaires sont réparties un peu n'importe où en ville, comme celle de Port-Bouet. Cependant,
il faut souligner que les transports étaient à l'époque gratuits
pour les élèves, les étudiants et les fonctionnaires, afin de leur
garantir l'accès à leur lieu de travail ou à leur cours.
Le
poids du secteur informel s'est accru au moment des premiers plans
d'ajustement structurel qui ont mené à une désorganisation totale
de la société ivoirienne au nom de l'apurement de la dette d'État.
Les licenciements à la Sotra et dans la fonction publique ont poussé
de nombreux fonctionnaires et jeunes diplômés à devenir chauffeurs
de taxi, etc. En même temps, cela a suscité de nouvelles tensions
nationalistes, vu que les Ivoiriens se lançaient pour la première
fois dans un secteur traditionnellement occupé uniquement par les
étrangers – les uns et les autres entraient ainsi en
concurrence.
Aujourd'hui, partageant le terrain avec les 800 bus de la Sotra, roulent 6000 gbakas, 8000 taxis-compteurs, et 1200 woro-woros. Il n'y avait en 2000 qu'un bus pour 4500 habitants, contre un bus pour 1600 habitants en 1988. Ainsi, pour se rendre du campus à Marcory en bus, il faut tout d'abord attendre souvent plus d'une heure devant le Chu de Cocody, prendre un bus jusqu'à Adjamé, y attendre encore 45 minutes avant d'avoir un bus. Les étudiants passent plus de temps dans les transports qu'en amphi.
Les taxis, woro-woro, et autres répondent donc tous à une demande qui
n'a jamais pu être entièrement satisfaite par la Sotra. Quand on
voit à quel point les quelques rares bus qui passent sont bondés,
on se demande comment nous vivrions sans tout ce secteur informel !
À cet égard, il est ridicule de vouloir s'en prendre aux banalisés
en annonçant leur interdiction pure et simple en cas de
non-conformité, comme l'a encore fait le gouvernement il y a
quelques semaines.
Qu'est-ce
qui a été annoncé exactement ? Eh bien, tout à coup, à la
mi-juillet, le gouvernement s'est réveillé pour décider de faire
appliquer l'accord signé en novembre 2012 entre les différents
groupes de transporteurs. Alors qu'en novembre, on avait parlé d'un
accord à appliquer dans les trois mois… C'est donc non pas un
mais trois ministres (Bakayoko, Touré, Koffi Koffi) qui
ont déclaré la chasse aux banalisés non en règle, avec un
ultimatum pour le lundi 15 juillet. Sous peine de mise
en fourrière. Résultat ? Les banalisés se sont cachés
pendant un jour ou deux puis, voyant qu'aucun agent du gouvernement
ne se trouvait sur le terrain, ont repris le travail comme si de rien
n'était.
Sans
la moindre possibilité ni volonté de faire appliquer leurs propres
décisions, et vu l'importance cruciale que revêt ce type de
transport intercommunal dans la vie des Abidjanais, il était clair
dès le départ que cet ultimatum n'aurait pour seul effet qu'une
nouvelle perte de crédibilité pour le gouvernement. ADO Solutions ?
La file devant le Chu de Cocody dépasse les 300 m |
De
nombreuses “externalités négatives”
Le
système actuel a beau être relativement efficace, il est néanmoins
défaillant. D'abord, il est ravagé par la corruption et la violence
décrites plus haut. Mais en plus, il est source de grands problèmes
tels que pollution, embouteillages et accidents.
En
effet, les chauffeurs de gbakas et de woro sont constamment à la
recherche des 100 francs qui leur permettront de gagner leur
journée. Rappelons que bien souvent, leur véhicule ne leur
appartient pas et qu'ils doivent remettre une certaine somme fixe à
leur patron à la fin de la journée. En plus de ça, il faut payer
les chargeurs, les policiers, les agents communaux… et l'essence.
Du coup, les chauffeurs appuient sur le champignon, brulent les feux
rouges, opèrent des dépassements dangereux, roulent sur les
trottoirs, bloquent des carrefours en voulant en forcer l'accès…
Et tout cela provoque des files, des énervements et des morts. Et de
la pollution, vu qu'une voiture arrêtée dont le moteur tourne
produit des gaz plus nocifs qu'une voiture qui avance. En 2000, on estimait déjà le cout des maladies, etc. causées par cette pollution à 60 milliards de francs par an.
En
même temps, les transporteurs abidjanais sont confrontés à toute
une série d'autres couts dus au mauvais état des routes. Les
nombreux nids de poules endommagent les véhicules, la poussière les
encrasse, en plus du manque de panneaux de signalisation qui provoque
également des accidents. Les couts sont maintenus au minimum :
véhicules brinquebalants, réparés avec du papier collant, aux
vitres et portières qui peuvent tomber à tout moment, sans aucune
sécurité pour les passagers. La tendance, surtout dans les gbakas,
est de bourrer le véhicule de passagers mal assis. Et les
conséquences de la surcapacité en passagers sont encore plus graves
en ce qui concerne le transport lagunaire (par bateau).
Il suffit qu'un chauffeur cherche à forcer le passage à un carrefour pour bloquer tout un quartier |
Les
solutions avancées par le régime
En
attendant que le nouveau troisième pont flambant neuf ne vienne
empoisonner la vie des Abidjanais, différentes idées ont été
lancées par le pouvoir pour “moderniser” la circulation. Comme
en Côte d'Ivoire rien ne peut se faire sans bien réfléchir,
on confectionnera d'abord un “Plan directeur du transport urbain”,
dont le lancement par l'INS s'est fait en mai 2013. Comme
toujours, on forme des enquêteurs, qui iront enquêter
20 000 ménages jusqu'au mois d'aout, pour comprendre quels
sont les besoins. L'enquête, financée par la coopération
japonaise, a couté 200 millions de francs – les
résultats semblent ne pas encore avoir été publiés.
Ah
oui, et ce serait oublier « La mise en place de la base de
données qui automatisera l'ensemble des procédures de traitements
des opérations de transports sur toute l'étendue du territoire, qui
se met progressivement en place ». Merci Gaoussou Touré !
C'est sûr, c'est ça qui va tout arranger ! Ce gouvernement est
décidément très fort pour tout arranger sans sortir de bureau !
Mais
bon, en attendant le résultat des enquêteurs et des informaticiens
du ministère, toutes sortes de contrats semblent déjà avoir été
signés. C'est notamment l'idée de trams et de trains urbains qui
revient sur la table. Qu'est-ce qu'un tram ? Il s'agit d'une
sorte de petit train qui roule sur des rails, fait des arrêts
fréquents (comme un bus) et permet le transport d'une relativement
grande quantité de passagers, tout en étant non-polluant (il
fonctionne à l'électricité).
Le
projet de tram envisagé en ce moment par le district d'Abidjan
couterait 40 milliards (une bagatelle comparé à la rénovation
des universités et au chantier du 3ème pont), financés par l'État
et par la Banque mondiale (à rembourser donc), mais mis en
œuvre par des opérateurs privés (forcément), et relierait les
communes d'Abobo, Plateu, Cocody, Yopougon, Port-Bouet et
Bingerville. Selon Beugré Mambé qui en parlait en janvier de
cette année, le projet de tram devait être livré pour 2013
afin de relier Port-Bouet au Plateau, hum.
Le
hic, c'est que ce projet de tram, présenté comme la panacée aux
problèmes de transport à Abidjan, risque bien de créer plus de
difficultés que de solutions. C'est ainsi que s'exprimait
M. Bamba Mamadou, président du RHDP Canada, en
novembre 2012. En effet, la principale question est : “Où
mettre ce tram ?” Un tram a besoin de rails pour évoluer. En
outre, il est généralement plus lent que les autres véhicules sur
la route. Il faut donc normalement créer une voie spéciale pour les
trams (dans les deux sens) sur la chaussée.
Mais nos routes
sont trop étroites ! Nous n'avons déjà pas de trottoir !
À moins que de nouveaux déguerpissements soient prévus ? On
n'en serait pas à un coup de bulldozer près ! Les difficultés
émanant de la nécessité de partager la voie trop étroite entre
trams et autres véhicules créerait de nouveaux embouteillages et
plus de pollution. D'ailleurs, on voit cela à Lagos avec le plan de
“bus rapides” BRT qui a causé une réduction de la taille des
voies principales. Mais il faut imaginer les accidents que
provoqueraient ces trams aux carrefours ! Il suffirait qu'un
woro-woro pressé se jette sous le tram au rond-point Solibra pour
créer une catastrophe jamais vue en Côte d'Ivoire. Et M. Bamba
d'avertir du fait que toutes les grandes villes, y compris Alger, ont
laissé tomber l'idée d'un tram pour opter directement pour un
système de métro souterrain.
Le BRT à Lagos : la chaussée avant et après. Pour le tram, ce serait pareil. |
Autre
solution envisagée : le train urbain. L'idée, dont on parlait
déjà en février 2013, est tout simplement d'utiliser la ligne
de chemin de fer entre Abobo et Port-Bouet pour faire circuler
plusieurs trains qui permettraient aux populations de ces quartiers
de se rendre facilement à destination. On envisage ainsi de
transporter 260 000 personnes par jour, au grand bénéfice
de la Sitarail (filiale de Bolloré), propriétaire de la ligne de
chemin de fer. Les trains seraient construits par un consortium
d'entreprises françaises (Bouygues-Alstom-Systra, on ne change pas
une équipe qui gagne !). La première phase du projet, qui doit
démarrer l'an prochain, couterait la modique somme de 330 milliards
de francs. La deuxième phase du projet, encore floue, envisage la
création d'une ligne est-ouest.
Et
la Sotra dans tout ça ? Eh bien, la Sotra, compagnie soi-disant
étatique mais qui appartient à 40 % à l'entreprise française
Irisbus (2ème producteur mondial d'autobus, elle-même filiale de
l'entreprise italienne de construction de camions Iveco, elle-même
filiale du groupe Fiat), va elle aussi bénéficier de toute une
série de plans de rénovation de son parc automobile. Les premiers
nouveaux bus sont déjà arrivés, même si déjà tout le monde se
plaint du fait qu'il y fait trop chaud vu qu'on ne peut y ouvrir les
fenêtres ! Une solution inadaptée donc. La flotte de la Sotra
est largement insuffisante, elle l'a toujours été. Elle ne répond
qu'à 20 % de la demande en transports.
Le nouveau plan de
renouvellement, annoncé en février 2012, prévoit qu'en 2016
(après les élections donc), il y aura 850 autobus (achat de
220 bus d'occasion, 40 neufs), et 30 bateaux-bus, pour
une capacité totale de… 800 000 passagers par jour !
Ce chiffre est absolument ridicule au vu de la demande à satisfaire.
On sait que tous les jours 4 millions d'Abidjanais ont besoin
d'être transportés. 4 millions, c'est le nombre de passagers
quotidiens du métro de Paris, ville de taille comparable à celle
d'Abidjan. Avec le nouveau plan de la Sotra, on passe donc de “moins
de 20 % de passagers” à… 20 % ? Enfin bon
moi je ne comprends plus rien à leurs chiffres mais il est clair que
ça ne fait pas notre affaire. Et en même temps, on nous parle
d'augmenter le prix des tickets et d'un “plan d'austérité
rigoureux” afin de “faire baisser les charges”. Donc c'est pas
ça qui va nous créer de l'emploi.
Parce
qu'il faut remarquer ceci à propos des soi-disant plans de
“partenariat public-privé” : alors qu'on nous les présente
comme un partenariat où le public est “assisté” et
“responsabilisé” par le privé, ce qu'on voit en réalité c'est
une nouvelle arnaque dans laquelle l'argent du public finance les
bénéfices du privé. Ainsi, les bus rapides de Lagos au Nigeria qui
ont été pour ainsi dire donnés cadeau par l'État à un opérateur
privé ne sont pas renouvelés ni réparés quand il le faut, vu que
l'opérateur préfère attendre que l'État lui paie de nouveaux bus.
De même, les PPP empêchent les projets à caractère social
tels que la Sotra d'offrir des emplois en nombre, décents et de
qualité pour tous les Abidjanais, vu la nécessité pour eux de
faire du bénéfice, et de transférer la plus grande partie de ce
bénéfice au privé.
Ainsi
on voit des entreprises soi-disant publiques licencier une masse de
travailleurs et les réembaucher ensuite avec des contrats précaires
mal payés, augmenter le prix des tickets, supprimer les tarifs
préférentiels pour certaines catégories d'usagers… De même, à
Bruxelles en Belgique, le gouvernement du district de la ville (à
majorité “socialiste” et “écologiste”), qui avait pourtant
promis la gratuité du transport au moment des élections, a préféré
investir des millions dans des portails électroniques (pour éviter
que les gens ne montent dans le train sans ticket comme ça se
faisait souvent auparavant), se payer l'aide d'une compagnie de
consultance pour 520 millions de francs CFA par mois
(800 000 €), et supprimer les réductions pour les jeunes
et les personnes âgées au nom de la “solidarité avec les autres
usagers”, tout cela en vue d'une seule chose : la
privatisation du métro. La politique néolibérale est la même
partout dans le monde, que l'on soit en Europe ou en Afrique.
Merci la Sotra à moitié privatisée ! |
Pour
une lutte unie de tous les transporteurs et des usagers, pour une
véritable politique du transport !
Bref,
pour mettre un terme aux tracasseries, aux pratiques mafieuses, aux
embouteillages et aux conflits entre corporations et “syndicats”,
il nous faut réclamer une vraie politique des transports socialiste,
publique, et soumise au contrôle des usagers et des chauffeurs ; il nous faut trouver des revendications à même de satisfaire l'ensemble des
acteurs et de les unir dans une même lutte commune, notamment :
- réduction du prix du carburant
- subvention étatique aux petits transporteurs pour la rénovation du parc automobile
- fin des tracasseries administratives, pour une politique de contrôle humaine
- rénovation des gares de taxi : bâtiments, quais, signalisation, structures officielles de régulation et de chargement, emplacements pour les commerces
- investissement public massif dans la Sotra pour des bus en nombre suffisant, répondant aux attentes des usagers, adaptés au climat
- construction d'un métro abidjanais, pour faire d'Abidjan une grande ville moderne
- aménagement du transport lagunaire par la construction de gares lagunaires et leur connexion au reste du système de transport
- embauche massive des chauffeurs de taxi, banalisés, woro-woro, gbakas, et des chargeurs, dans une Sotra nouvelle et étendue
- contrôle et gestion du système de transport par les syndicats de transporteurs et d'usagers
- financement du système de transport par l'argent issu de l'industrie nationalisée afin d'assurer la gratuité du transport pour tous les usagers
C'est
en se battant pour un tel programme qu'on pourra trouver un emploi
décent pour tous les chauffeurs et les chargeurs, la fin du racket,
garantir un système de transport intégré écologique, rapide,
efficace, pour le plus grand bien de tous les Abidjanais, quel que
soit leur nationalité d'origine et leur position dans le secteur.
Anarchie dans le secteur des transports : Stop, ça suffit ! |
Comme il faut d'urgence construire des lignes de métro sur Abidjan,il faut qu'il soit aérien comme dans la plupart des grandes mégapoles asiatiques.Le gouvernement ivoirien doit donc opter pour l'expérience sud-coréenne (Corée du sud)en matière de transport urbain sur rail.C'est le cas notamment des trains de type métro léger du constructeur Coréen "Hyundai Rotem" qui seraient plus appropriés pour Abidjan sur l'axe Nord-Sud car il sont plus rapides,confortables et très rentables.En ce qui concerne le tramway il parait qu'il serait construit sur pneus et non sur rail.
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