Entre cacophonie et candidature unique
Allons-nous
vers un nouveau cycle de violences post-électorales en Côte d'Ivoire
dans un an ? C'est cette question que tout le monde se
pose. Non seulement la population qui a déjà connu la terreur et
n'aspire qu'à la stabilité malgré le mécontentement d'une grande
partie. Mais aussi les “investisseurs” étrangers et tous les
représentants de l'impérialisme, pour qui rien ne doit nuire à la
stabilité dans ce pays qui serait, grâce aux efforts
d'Alassane Ouattara, redevenu la “locomotive de
l'Afrique de l'Ouest”.
Une
chose est sure et certaine à propos des élections d'octobre 2015 :
c'est que rien à leur sujet n'est sûr ni certain. Un an avant
l'échéance, la cacophonie règne en maitre dans tous les partis du
pays. Et comme cela est la règle dans notre pays, nous ne sommes pas
à l'abri des surprises.
Les
élections auront-elles lieu ?
La
première question qu'il faut se poser est : « Les
élections auront-elles lieu ? » Vu qu'il est de tradition
dans notre pays de postposer les élections pendant un temps
indéfini, et vu les nombreuses difficultés et inconnues en ce qui
concerne leur bonne tenue, cette question est bien légitime. Les
élections coutent de l'argent et nécessitent une bonne
organisation, la mobilisation exceptionnelle de personnel et de
citoyens dans tout le territoire, l'enregistrement des électeurs,
etc.
Et tout
cela doit être coordonné par la Commission électorale indépendante
(CEI). Or, la composition de cette même CEI est remise en question
par l'opposition dirigée par le FPI et par de nombreux Ivoiriens, y
compris par la fraction anti-Bédié au PDCI, vu qu'elle est présidée
par le même Youssouf Bakayoko qui avait annoncé la victoire de
Ouattara en 2010 – une annonce toujours remise en cause
par la moitié du pays. Le régime dit que la CEI est excellement
équilibrée puisque comprenant quatre représentants de la
société civile, quatre représentants de l'opposition,
quatre représentants des partis au pouvoir,
quatre représentants de l'administration, et un représentant
du président. Mais sur ces 17 personnes, 9 sont
considérées comme favorables au régime. Un accord semblait
pourtant avoir été trouvé lorsqu'en aout les membres de la
commission avaient prêté serment, mais c'est la réelection de
Youssouf Bakaoyoko à sa présidence qui a fait claquer la porte
à l'opposition et même au représentant de l'Église catholique.
D'autre
part, le régime aimerait, afin de donner un air de véritable enjeu
à ces élections, que l'ensemble de l'opposition se présente. Or,
cela fait maintenant quatre ans que le FPI boycotte chaque
scrutin : législatives, municipales, régionales. Le FPI refuse
ainsi de cautionner le pouvoir actuel qu'il estime illégitime. Mais
voilà, cette stratégie ne mène le FPI nulle part, ses principaux
dirigeants sont toujours en prison et leur procès loin d'être
terminé, et en attendant, le parti perd son influence, ses postes,
ses moyens, et ses militants. Du coup, son président Affi N'Guessan
(“miraculeusement”
libéré l'an passé
en même temps que treize autres pro-Gbagbo) est en train de chercher
à convaincre ses membres que la participation aux élections est
nécessaire, ne serait-ce que pour pouvoir obtenir les ressources, la
crédibilité et l'influence selon lui nécessaires pour parvenir à
faire libérer Gbagbo. La participation du FPI aux élections est
cruciale pour le régime : ce n'est pas pour rien qu'Affi est
invité à chaque gala organisé par Madame Ouattara.
D'ailleurs, au cas où il ne se tiendrait pas “correctement”, il
fait partie des 10 personnalités du FPI dont le procès pour
“crime contre l'humanité, etc.” s'est ouvert la semaine passée
à Abidjan.
Mais
quoiqu'il en soit, il faut garder en tête que Ouattara mise toute sa
politique sur l'image de la “Côte d'Ivoire nouvelle”, afin
d'attirer les investisseurs étrangers qui sont pour lui seuls
garants de la croissance et du développement de notre pays.
Qu'importe si la population souffre, si ses électeurs traditionnels
sont abandonnés – qu'il s'agisse des habitants de Port-Bouët
ou du quartier Washington, des cultivateurs d'anacarde du Nord, ou
des chauffeurs de gbaka –, tant que le pays tout entier brille
et scintille comme un diamant, que les autoroutes sont achevées, que
les ponts sont terminés, et que l'université est… repeinte. La
Côte d'Ivoire est le joyau de l'Afrique de l'Ouest,
le lieu de rassemblement des sommets mondiaux tels que le Africa
CEO Forum ou la conférence sur le cacao de l'ICCO, la capitale
financière de l'Afrique francophone… Pour parfaire cette
image de ce pays doré, il est crucial que les élections se passent.
Et qu'elles se passent dans le calme. Avec ou sans opposition.
Nous
sommes donc convaincus que les élections – ou à défaut, un
simulacre d'élections – auront bel et bien lieu en 2015,
même s'il ne doit y avoir qu'un seul candidat et qu'elles doivent
être préparées à la va-vite.
Bédié, pris en otage par Alassane ? |
La
crise au sein des partis
Du côté
des partis politiques, la crise
amorcée l'an passé
s'accentue, et la population est plus que jamais livrée à
elle-même.
Au FPI,
Affi est de plus en plus accusé de trahir son parti et la cause “de
Laurent Gbagbo”. Sa tentative de remanier d'autorité le
secrétariat du parti a ouvert une grave lutte factionnelle au sein
du FPI, qui a entre autres entrainé l'incendie des locaux du parti
par – on le suppose – des militants furieux. Le congrès
du FPI se déroulera du 14 au 17 décembre de cette
année. À l'heure actuelle, de nombreux militants voudraient chasser
Affi de son poste. Ils refusent tout compromis avec le régime Ouattara. Et c'est ainsi que Laurent Gbagbo lui-même, de sa cellule, se présente à la présidence du parti, afin de faire taire les critiques, tout en rappelant Affi à l'ordre et en lui permettant de rentrer dans le rang. Mais Gbagbo président de parti, cela veut-il dire le refus de participer aux élections ? Cela pourrait-il servir de monnaie d'échange afin de le sortir de prison ? Quoiqu'il en soit, de nombreux
militants sont aujourd'hui désenchantés par rapport aux manœuvres sans fin de leurs dirigeants, et continuent leur quête
de réponses à leurs nombreuses questions concernant la lutte contre
l'impérialisme et la manière de la mener.
Au PDCI,
Bédié a annoncé qu'il désignait Ouattara comme candidat du PDCI
pour 2015, au nom de la stabilité du pays. Des missions ont été
envoyées dans tout le pays prêcher le bien-fondé de cet “appel
de Daoukro”. Les arguments avancés ne volent pas très haut :
on parle surtout de l'autorité du chef et de la sagesse surhumaine
de Bédié, qui voit plus loin que tout le monde et dont la parole ne
saurait être remise en question. D'autres disent que tout de même,
Ouattara travaille bien, laissons-le finir ce qu'il a fait, tout le
monde a droit à un deuxième mandat. Mais l'argument le plus
convaincant jusqu'ici est qu'au cas où il se présenterait aux
élections, le PDCI aurait des grandes chances de l'emporter, et que
le RDR répondrait forcément par la violence pour se maintenir.
Bédié aurait donc accepté de sacrifier son parti au nom de
“l'intérêt national”. Ce qui ne plait pas forcément à
l'ensemble des militants.
Le RDR
continue donc son petit bonhomme de chemin au pouvoir, sans aucune
base sociale autre que celle du PDCI qui le soutient malgré tout, et
que la peur de la violence et de la répression.
Pendant
ce temps, les ministres du régime continuent à baigner dans les
scandales – le Premier ministre Duncan a encore défrayé la
chronique le mois passé avec son voyage à New York qui a couté
400 millions de francs (600 000 €). Les anciens
chefs rebelles sont partis se former à l'étranger. Et malgré le
sourire affiché et la joie de vivre des habitants malgré la misère,
la répression s'abat sur tout embryon de contestation organisée.
Qui sera candidat du FPI en 2015 ? |
La
Cici
Toutes
les conditions sont réunies pour voir le développement d'une
opposition conséquente au pouvoir RHDP. Mais le régime est
tellement apeuré qu'il ne laisse personne s'approcher de lui pas
même à cent mètres, que tout noyau de contestation est
instantanément dispersé.
Tous les
partis ayant abandonné la lutte politique, une tentative a été
organisée avec la Coalition des indignés de Côte d'Ivoire
(Cici). Si cette organisation était au départ une véritable
plateforme regroupant toute une série d'associations de jeunes, de
femmes, de patriotes, de syndicalistes, force est de constater qu'il
se vide chaque jour un peu plus de son contenu. Et ce n'est pas la
faute de ses dirigeants. L'an passé, une grande campagne avait été
menée contre la cherté de la vie. Des tracts étaient distribués
sur les marchés, une date avait été donnée pour une manifestation
nationale – la première organisée par une organisation
non-politique depuis la fin de la crise, et autour d'un thème
non-politisé, susceptible de rassembler l'ensemble de la population
de Côte d'Ivoire – militants LMP comme RHDP, Ivoiriens
comme étrangers, au-delà des divisions ethniques ou religieuses.
Cependant,
le pouvoir qui avait feint d'autoriser ce mouvement a finalement
décidé de l'interdire au dernier moment. Et depuis un an, c'est le
même cirque. Les meetings de la Cici sont annulés de force au
dernier moment par l'encerclement du quartier où ils doivent se
tenir, toute action est refusée – les seules manifestations
qui fonctionnent sont les actions “surprise”, non annoncées au
préalable, mais qui forcément ne permettent pas une mobilisation
large ni une discussion autour du programme et des revendications.
Comme en
ce qui concerne la lutte des syndicats de la fonction publique l'an
passé, la stratégie du pouvoir est clairement celle de
l'épuisement : on te laisse croire que ton mouvement sert à
quelque chose, tu te fatigues à imprimer des tracts et à organiser
des réunions, et finalement, tout ça n'a servi à rien, tu as
gaspillé ton temps et ton argent pour rien.
Bref,
petit à petit, malgré son dynamisme, son courage et sa rapidité
d'intervention, la Cici s'est retrouvée dans l'impasse, s'est vidée
de sa substance, et son activité se base aujourd'hui essentiellement
sur des actions symboliques, des visites rituelles aux prisonniers
politiques, des conférences de presse et des déclarations publiques
par son leader, dont le rôle de figure publique est devenu petit à
petit prépondérant et ce, au détriment de la structure et de la
construction du mouvement.
Le CIO
reste cependant convaincu que la Cici est aujourd'hui l'organisation
la mieux positionnée pour la construction d'une force large
représentant l'ensemble des travailleurs de Côte d'Ivoire.
C'est pourquoi nous continuerons notre collaboration avec cette
structure tant que cela aura un sens. Mais il est urgent que ses
dirigeants se ressaisissent et convoquent une assemblée de l'ensemble
des organisations (ex-)membres de la coalition, afin de définir une
stratégie de lutte visant à la création d'une nouvelle force
d'opposition de masse, et que son leader redescende un peu de son
podium médiatique pour reprendre le rôle de simple coordinateur du
mouvement et non d'“actionnaire majoritaire”.
L'évolution de la Cici connait des difficultés du fait de son étouffement par le régime |
Un
vide béant
En
l'absence d'une véritable force de masse représentant l'ensemble
des travailleurs de Côte d'Ivoire, et vu le mécontentement
largement répandu à tous les niveaux de la société, le terrain
est propice au repli nationaliste et identitaire, voire ethniciste,
en l'absence d'une lutte unie de tous les travailleurs. Et c'est ce
que nous voyons avec le PDCI et le RDR qui se replient de plus en
plus sur leurs bastions, mais aussi un risque pour le FPI de perdre
petit à petit aussi son statut de parti national. Cette tendance est
à présent peu marquée et surtout contrebalancée par le désir
ardent de stabilité et d'unité nationale, mais nous devons y rester
vigilants.
D'autre
part, il est inévitable qu'émergent à court ou moyen terme des
forces populistes qui tenteront de combler le vide politique. C'est
le cas avec des figures publiques telles que KKB (Konan Kouadio
Bertin), dirigeant des Jeunes PDCI, qui ne cesse de critiquer
Bédié et de parler de la nécessité de rompre avec le RDR, et que rien ne semble devoir arrêter. Après sa rencontre avec des sénateurs américains aux États-Unis, il est même parvenu à s'introduire à la CPI à La Haye pour y discuter avec Gbagbo pendant cinq heures d'affilée.
Mais nous pourrions également
voir d'anciens cadres du PDCI déclarer leur candidature contre
Ouattara et être soutenus par toute une fraction du parti. Le
candidat rêvé serait un vieux qui symboliserait l'ère Houphouët à
présent révolue et qui en même temps ne serait pas mouillé de
près ou de loin dans aucune des crises politiques qui ont ébranlé
la Côte d'Ivoire au cours des dernières décennies – c'est
le cas avec Essy Amara, désigné candidat par la coordination
des planteurs du PDCI. Un tel candidat pourrait être reconnu par la
convention du parti qui devrait se tenir début 2015, ou
pourrait quitter la convention en claquant la porte et à ce moment
rallier à lui une aile du PDCI et une aile du FPI, ce qui
représenterait une menace sérieuse pour Ouattara et le RDR.
Mais un
candidat indépendant pourrait bien surgir de nulle part, pour peu
qu'il emploie les bons slogans, sache se faire entendre du peuple et
se montre assez énergique et téméraire. Lors des élections
municipales de 2013,
les grands vainqueurs ont été les indépendants – une
première dans l'histoire de la Côte d'Ivoire. Une telle
surprise pourrait à nouveau survenir cette année, même si cette
éventualité devient de moins en moins probable au fur et à mesure
que se rapproche la date fatidique.
Nous ne
tenons toutefois pas compte ici des candidats “secondaires” déjà
déclarés, tels que l'infatigable Mamadou Coulibaly, ou autres
personnalités de ce type qui sont déjà connues depuis longtemps,
qui à un moment se sont trouvées sous le feu de l'actualité, mais
qui n'ont pas pu saisir les bonnes opportunités au bon moment pour
se développer, sont “passées de mode”, et sont donc à présent
vouées à la stagnation – même si des surprises peuvent
toujours se produire.
KKB, on va où ? |
Allons-nous vers de nouvelles violences post-électorales ?
Il est clair que le pouvoir du RHDP ne se laissera pas faire, même en cas de victoire d'un éventuel opposant politique. Si un candidat indépendant parvenait à rallier la masse des mécontents du PDCI avec la frange radicale du FPI, il aurait toutes les chances de parvenir à la victoire. Cependant, le régime ne sera pas prêt à la concéder. Tout est déjà prêt pour un coup de force : CEI, camps de « réservistes » ex-rebelles, etc.
Mais cela signifiera-t-il de nouvelles violences ? Une crise telle que celle que nous avons connue en 2010-2011 ? Nous ne le pensons pas. La raison en est qu'il n'y aura personne pour mobiliser contre la fraude électorale. Il y aura bien entendu des émeutes et des manifestations spontanées de mécontentement et de colère face à la victoire programmée du RDR. Mais aucun des candidats qui s'opposeront à Alassane et susceptibles d'emporter une victoire ou presque-victoire électorale ne défend un autre modèle de société.
Tous ces candidats dépendent de subsides d'entreprises, étrangères ou nationales, pour parvenir à leurs fins et financer leur campagne. Tous ces candidats dépendent de la bonne volonté de l'impérialisme pour parvenir à s'installer dans le fauteuil présidentiel. Tous ces candidats désirent avant tout la stabilité, seule garante des bonnes affaires dans le pays. Pour cette raison, nous pensons que ces candidats broncheront certes, et dénonceront sans doute la fraude, mais qu'après une ou deux marches, ils appelleront leurs militants à rentrer chez eux « la tête haute », ayant fait la démonstration de leur haute moralité, et à se mobiliser pour une « victoire écrasante en 2020 ».
Vers la construction d'une opposition sociale et politique
Quoiqu'il
en soit, et malgré l'emploi éventuel de quelques slogans
populistes, aucun des candidats aux élections ne représentera les
travailleurs de Côte d'Ivoire. Nous ne pouvons donc soutenir
aucune de ces personnes, et devons continuer à œuvrer pour la
constitution d'une nouvelle force capable d'unir la population
laborieuse dans le cadre d'une lutte commune contre l'impérialisme,
la misère et l'oppression.
D'ailleurs,
les socialistes révolutionnaires que nous sommes ne conçoivent pas
que les élections à la tête de l'État bourgeois et de surcroit
néocolonial ne puissent changer de manière fondamentale le sort des
masses prolétaires et populaires. Les élections sont un jeu auquel
nous nous devons de participer là où nous en avons les moyens afin
de faire progresser notre lutte et notre propagande, mais sans jamais
avoir la moindre illusion par rapport à une éventuelle prise du
pouvoir par les urnes. L'État, ce n'est pas seulement le président,
c'est aussi les chefs de cabinet, les directeurs d'administration,
les généraux, les commissaires, les juges et la cour
constitutionnelle, tous ces gens qui peuvent à tout moment se
retourner contre un éventuel révolutionnaire qui se serait par
miracle frayé un chemin jusqu'à la présidence.
En
l'absence d'un candidat qui nous représente, nous devons cependant
rester ouverts aux possibilités que nous offre la période
pré-électorale en termes d'attention, d'invitations à participer
au débat, de discussions, et de possibles victoires en termes de
concessions de la part d'un pouvoir qui se voudra conciliant afin
d'assurer sa réélection, comme on le voit au Nigeria avec la
victoire des étudiants de Lagos concédée par le gouverneur Fashola
en vue de sa campagne de 2015.
Par
contre, après les élections, en cas de victoire de Ouattara (comme
cela est quasi certain), celui-ci n'ayant plus rien à perdre va sans
doute renforcer sa dictature avec une répression plus féroce encore
des mouvements sociaux et une politique néolibérale encore plus
brutale et plus antisociale que ce que nous voyons à l'heure
actuelle, afin de nous préparer une “émergence” à la chinoise,
et d'assurer la transition à un des “bons petits” de Ouattara.
Voilà pourquoi c'est aujourd'hui que nous devons renforcer nos
mouvements et nous former afin de nous préparer pour la période
suivante, qui sera également une période de grande instabilité
entre arrivée massive d'investissements étrangers, crise
internationale, répression et corruption débridée.
Beaucoup
de choses peuvent encore se passer. N'oublions pas non plus que nos
dirigeants sont vieux, et que les Soro et Hamed Bakayoko qui
sont tapis dans l'ombre sont prêts à bondir à tout moment. L'heure
n'est donc pas à l'attente ni au soutien de tel ou tel candidat
populiste, mais au renforcement de la lutte syndicale, sociale et
politique en vue de la constitution d'un mouvement prolétaire de
masse capable de lutter pour le pouvoir en 2020… ou avant – un
pouvoir qui sera basé pas non pas sur le parlement et l'État
bourgeois, mais sur le pouvoir de la mobilisation populaire de masse
via des agoras démocratiques et dépolitisées en vue de la
constitution d'une force étatique prolétarienne à l'échelle
nationale.
Construire un mouvement. Structurer la lutte. Étendre notre influence. Trouver de nouvelles formes d'action et d'expression, qui permettent d'impliquer l'ensemble des militants. |
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