lundi 28 mars 2016

Nigeria : Marche contre les violences policières

Assez d'innocents tués par la police !


Ce mardi 22 mars 2016, les chauffeurs de taxi-moto, les militants et les habitants de la commune d'Ajegunle ont exécuté leur promesse d'organiser une marche contre les cas incessants de violences, de racket et de meurtres d'innocentes personnes et de pauvres par la police.

La cause immédiate de cette marche a été la mort brutale de Saturday Hanson, un chauffeur d'okada (taxi-moto) et père de cinq enfants, qui a été renversé le 29 février 2016 par un véhicule de la police. Ces policiers étaient à la poursuite d'un gbaka qu'ils voulaient racketter.

– Hassan Taïwo Soweto, Mouvement socialiste démocratique (section du CIO au Nigeria)



Les taxi-motos dans la lutte contre le rackett policier

Dans le but d'empêcher la tenue de cette marche, le camarade Moshood Oshunfurewa, organisateur principal du mouvement et membre du Mouvement démocratique socialiste du Nigeria (section du CIO au Nigeria), a été arrêté par la police le lundi 21 mars. Le commissariat principal de Lagos a aussitôt été bombardé par d'innombrables appels téléphoniques du monde entier, à l'instigation du CIO. En conséquence de cette pression, le camarade a été relâché le jour même.

Le camarade Moshood, lors d'un meeting contre les violences policières

La Campagne contre les violences, le racket et le meurtre d'innocents citoyens par la police est une coalition qui regroupe des syndicats d'okada, différents partis politiques et comités de quartier. Les manifestants se sont d'abord rendus à la maison de feu Saturday Hanson, puis ont visité les mairies locales d'Ajeromi et Ifelodun avant d'arriver à leur objectif final : le commissariat de police à Apapa, où une pétition a été remise à l'Inspecteur général de la police.

Taxi-motos, gbakas, ne devenez pas des distributeurs de billets pour la police !

Les revendications contenues dans la pétition incluent : (1) l'arrestation et la condamnation des policiers responsables de la mort de M. Hanson ; (2) une compensation pour la famille et une bourse pour chacun des enfants de Hanson, dont un vient de passer son bac ; (3) la fin des rackets et des meurtres de la police ; (4) de meilleurs salaires pour les policiers et la liberté pour les policiers de se syndiquer.

Il faut un syndicat démocratique des policiers !

Quarante exemplaires de notre journal Démocratie socialiste ont été vendus lors de cette marche.

D'autres actions sont prévues prochainement.

Le camarade Dagga Tolar, membre du BEN du DSM, lors de la marche

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